Mossoul, l'enfer jusqu'au bout

Mossoul, l'enfer jusqu'au bout
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Par Audrey Tilve
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A Mossoul, les civils fuient au compte-gouttes, scrutés par les forces irakiennes qui redoutent les kamikazes.

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Montrer patte blanche pour pouvoir fuir l’enfer… A Mossoul, c’est désormais au compte-gouttes que les civils quittent le dernier carré tenu par les djihadistes; quelques ruelles dans ce qui était il y a huit mois encore le fief irakien de l’Etat islamique. Les hommes doivent se présenter torse nu pour montrer qu’ils ne portent pas de bombes. Ceux qui ne sont pas blessés sont malnutris et assoiffés. Pour les forces spéciales irakiennes, la priorité, c’est de repérer parmi eux les imposteurs. Ce lundi, deux femmes se sont fait exploser en approchant des soldats irakiens.

“Des combattants essaient de s‘échapper en portant des bébés et en se faufilant parmi les civils, mais avec la coopération des civils du quartier, nous avons réussi à débusquer des membres de Daech. Nous les avons arrêtés et nous les remettrons à la direction du renseignement des services du contre-terrorisme”, se félicite le lieutenant colonel Salam El Obeidi, des forces spéciales.

Il y a huit mois, au début de l’offensive des forces irakiennes, l’Etat islamique comptait des milliers d’hommes à Mossoul. Aujourd’hui, ils ne seraient plus que 300, essentiellement des combattants étrangers. Ceux qui ne tentent pas de se fondre parmi les civils restent enfermés dans les maisons et les caves. Pour les déloger, les soldats ont recours aux grenades et aux cocktails Molotov.

De la vieille ville, il ne reste plus à présent qu’un champ de ruines. 900 000 personnes ont quitté Mossoul, la moitié de sa population initiale. Des milliers d’autres ont été tués dans les frappes aériennes et les combats. Les autorités irakiennes disent la fin proche. Ce ne serait plus qu’une question de jours. Acculés sur la rive ouest du Tigre, les djihadistes ne contrôleraient plus qu’une bande de 400 mètres.

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