Élections allemandes 360° : "une coalition semble inévitable"

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Par Euronews
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Dans le cadre de notre série de vidéos à 360° sur les prochaines élections législatives allemandes prévues le 24 septembre, nous nous rendons dans cet épisode à Ulm, ville du Bade-Wurtemberg, dans le

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Dans le cadre de notre série de vidéos à 360° sur les prochaines élections législatives allemandes prévues le 24 septembre, nous nous rendons dans cet épisode à Ulm, ville du Bade-Wurtemberg, dans le sud de l’Allemagne. Si la situation économique semble prospère, certains habitants, à l’image de Stefan Kaufmann, 32 ans, reste méfiants. Pendant plusieurs années, il fût un activiste pour la libération des données, la connaissance, et la transparence. Désormais, il est chef de projet à Ulm près de Stuttgart et il essaye de développer Verschwörhaus. Interview.

Qu’est-ce que la sauvegarde du monde entraîne ?

« L’idée derrière cela est de vous demander quels sont les problèmes dans la société et ensuite d’essayer de les résoudre avec une application ou du matériel informatique. L’ojectif n’est pas d’inventer quelque chose que vous pouvez vendre plus tard, le but n’est pas de gagner de l’argent, mais de savoir de quoi les gens, et les plus vulnérables en particuliers, ont besoin. »

C’est donc une démarche plutôt anticapitaliste

« Je dirais émancipante. »

L’objectif de Verschwörhaus est la “digitalisation pour tous.” Il y a des ateliers, des cours pour débutants et des activités pratiques. La créativité va au-delà de l’écran d’ordinateur et comprend le travail du bois, du métal, l’impression 3D et la couture.

Beaucoup ont l’impression que la campagne électorale allemande est assez ennuyeuse. Est-ce un bon ou un mauvais signe ?

« Vous pouvez le voir comme le signe que les Allemands sont heureux et qu’il n’y a pas de problème. Mais ce n’est pas le cas. Il existe de nombreux problèmes dans le monde pour lesquels l’Allemagne est également responsable. Pour moi, cette campagne où personne n’a de vision pour l’avenir ou ne présente quelque chose d’utopique qui vaille la peine d’être défendu, peut aussi être dangereuse. Une coalition semble inévitable et beaucoup ont donc l’impression que voter pour un parti ou pour un autre ne fait pas de différence. Le danger, c’est que les gens s’intéressent moins à la politique et se concentrent exclusivement sur leur vie privée. Les politiciens font ce qu’ils veulent de toute façon, mais cette idée alimente l’extrémisme et surtout l’extrême droite. L’Allemagne et le Bade-Würtemberg sont tous les deux très riche. L’économie se porte très bien comparé aux problèmes économiques et aux défis dans le monde entier. Mais c’est aussi une faiblesse. Le bien-être et le fait que cela va bien conduisent à une certaine inertie ou une apathie. Voire une réticence en matière de changement ou d’innovation afin de s’assurer que les gens sont encore mieux lotis. »

Où l’argent doit-il être dépensé ? Quels projets doivent être financés ?

« Infrastructure, éducation et une meilleure vie pour chacun ! L’Allemagne est en retard sur le déploiement du haut débit. C’est incroyable ! Nous ne pouvons pas continuer à échanger des donnés à l’avenir avec des fils de cuivre… Ensuite, en matière d’éducation, on entend toujours que la prochaine génération va porter cette richesse et ainsi de suite. Mais d’autre part, les mesures ne sont pas réfléchies et il n’y a pas de volonté de promouvoir l’éducation. Et enfin, nous ne devons pas laisser les gens se noyer hors des frontières de l’Union Européenne. Nous avons assez d’argent pour assurer à chacun, qu’il soit en Allemagne ou qu’il souhaite venir, un logement convenable, indépendamment de si les personnes sont nées en Allemagne ou non. »

« Qu’est-ce que vous attendez du nouveau gouvernement ? »

« J’aimerais voir un véritable engagement sur la transparence et un Etat ouvert qui ne se pose pas seulement comme un Etat de sécurité, qui protège ses citoyens quels qu’ils soient. Un Etat qui dit que nous nous ouvrons et que nous diminuions les différences entre pouvoir et influence. Un Etat qui défend la liberté d’information, qui permet à toutes les personnes de participer et qui favorise les gouvernements locaux afin qu’ils puissent améliorer le déploiement du haut débit par exemple. Un Etat moins autoritaire et un état plus participatif. Oui, un Etat de participation ! »

Si Angela Merkel vient à Ulm, que lui montreriez-vous ?

« De façon amusante, les politiciens doivent toujours se pencher sur des choses ou montrer ces choses. Donc je pense que ce qui serait bien pour Angela Merkel c’est simplement d’aller dans le quartier de Fischerviertel et s’asseoir sur la rive du Danube et tout simplement se taire, ensemble. »

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