Il y a un an, ils couvraient l'élection de Trump

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Par Euronews
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"Et bien Stefan, cela me fait bizarre de vous entendre dire président Trump", disait notre correspondant Mark Davis devant l'hôtel Hilton de New York où le milliardaire fêtait sa victoire.

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Il y a exactement un an, Donald Trump remportait la présidentielle américaine. “Je serai le président de tous les Américains“, fût la première promesse du candidat élu, controversé et inexpérimenté.
Les correspondants d’Euronews Stefan Grobe et Mark Davis ont terminé la course présidentielle et cette nuit décisive à New York où Donald Trump fêtait sa victoire.

Après une campagne de 19 mois, qualifiée de “la plus moche et plus méchante de l’histoire moderne américaine”, ce sont avant tout des questions qui venaient à leurs lèvres :

“Et bien Stefan, cela me fait bizarre de vous entendre dire “président Trump”. Je pense que cette élection a soulevé beaucoup d’interrogations, comme par exemple : qu’en est-t-il de l‘écologie quand le nouveau président américain affirme que le changement climatique est un canular ? Qu’en est-il des droits de l’homme quand le président américain a défendu la torture par l’eau, et Guantanamo ?_” demandait Mark Davis.

Et qu’en est-il de ce mur entre les Etats-Unis et le Mexique ? C‘était l’une des toutes premières promesses de campagne de Donald Trump. Allons-nous vraiment le voir ? Et cette réforme controversée de la santé, qui doit remplacer l’Obamacare ? Trump a toujours assuré qu’il démantèlerait immédiatement l’héritage d’Obama“ ajoutait Stefan Grobe.

Je me demande si le candidat Trump sera bien différent du président Trump
Mark Davis, le 8 novembre 2016 devant l’hôtel Hilton de New York.

Un an plus tard, les deux journalistes échangent sur la première année de mandat du président américain :

Stefan Grobe, Euronews, Bruxelles :

“Et bien Mark, c‘était une nuit marquante il y a tout juste un an à New York. En tout cas vous n’avez pas pris une ride ! Je ne suis pas sûr que ce soit valable pour moi…

Quelle année incroyable. Je dois dire que je ne me suis toujours pas vraiment familiarisé avec le terme “président Trump”, mais nous avons du nous habituer à énormément de choses pendant la première année de sa présidence. Quel est votre impression ? Certaines choses vous ont-elles surprises depuis cette soirée, il y a un an ?”

Mark Davis, Euronews, Lyon :

“Globalement, on est en train de s’habituer à joindre les trois mots : “Président”, “Donald” et “Trump”. Par contre c’est parfois plus difficile de se faire à son style de présidence. Par exemple, le moyen de communication préféré de Donald Trump est Twitter. Et c’est quelque chose d’inédit pour un président américain. Nous devons composer avec ses tirades quotidiennes, ses tweets matinaux qui nous donnent un aperçu de l’humeur du jour, du président. Qu’en pensez-vous Stefan ?”

Stefan Grobe :

“J’en pense qu’il nous épuise avec ses tweets et sa grandiloquence. Mais maintenant que je suis à Bruxelles, j’entends les propos plutôt réservés, -pour le dire ainsi – de la part de dirigeants européens au sujet de l’administration Trump. J’ai le sentiment qu’en Europe on a choisi comme politique d’attendre son départ. Nous n’attendons rien de lui ces trois prochaines années. Juste qu’il s’en aille. N’essayons pas de l’instruire ni de le pacifier. Il est ce qu’il est et nous devons faire avec.”

Mark Davis :

“Sur le plan international, je ne pense pas qu’il y ait de raison d‘être surpris de ce que le président a entrepris. Il agit, il tente de faire ce qu’il a promis à ses électeurs, qui est de mettre l’Amérique d’abord. Les Etats-Unis agissent maintenant unilatéralement, plutôt que de chercher à établir des coalitions et des partenariats. Le pays quitte certains accords internationaux, des pactes de premier plan, comme l’accord sur le nucléaire iranien ou l’accord de Paris sur le climat”.

Stefan Grobe :

“Sa prise de fonction a créé un vide sur la scène internationale, qui est maintenant comblé par d’autres acteurs, et c’est surprenant de voir que la Chine est devenue un fervent défenseur de la cause climatique, par exemple. La Chine se présente aussi comme la patronne du commerce international… Ca peut paraître bizarre”.

Mark Davis :

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“Certains ont comparé tout cela à une émission de télévision, comme “House of Cards”. Et quand on voit la liste des victimes dans l’administration Trump Michael Flynn, James Comey, Sean Spicer, Anthony Scaramucci… Quand on voit cette liste, on se dit qu’on est peut-être plus proche de Walking Dead que de House of Cards.”

Stefan Grobe :

“Voudriez-vous couvrir la prochaine élection présidentielle ?”

Mark Davis :

“J’adorerais couvrir la présidentielle 2020. Surtout si Donald Trump est en course ! Je pense que Donald Trump, qu’on l’adore ou qu’on le déteste, est quelqu’un qui fera toujours parler de lui. Car il n’y a pas de monotonie avec Donald Trump. Je pense que l’une des clés de la prochaine élection, c’est le candidat que choisiront les démocrates pour lui faire face.”

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Donald Trump, lui pourra compter sur sa base. On sait qu’une certaine partie de l‘électorat américain votera pour Donald Trump quoi qu’il fasse.
On sait qu’il y a de l’autre côté du spectre une partie significative des Américains qui voteront pour l’adversaire de Donald Trump, peu importe qui il ou elle est. Tout sera entre les mains de ceux qui se trouvent au centre.”

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