Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie s'est terminé par le suicide en pleine audience de l'un des six accusés, l'ancien général croate Slobodan Praljak.
Coup de théâtre au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), à la Haye (Pays-Bas). L'accusé Slobodan Praljak s'est donné la mort en avalant du poison à l'énoncé de son verdict.
Cet ancien général croate venait d'être condamné en appel à 20 ans de prison pour des crimes commis contre la population musulmane de Bosnie pendant la Guerre croato-bosniaque, au début des années 1990.
Slobodan Praljak a crié : "Praljak n'est pas un criminel",* "je rejette votre verdict*", avant d'avaler le contenu d'une petite fiole, un "poison" selon ses avocats.
La séance a été immédiatement interrompue.
Alors que les secours emmenaient l'homme à l'hôpital, où il est mort peu après, des enquêteurs investissaient la salle d'audience qualifiée de "scène de crime". Une enquête a été ouverte par la police néerlandaise.
Quand la séance a repris dans une autre salle, ils n'étaient plus six, mais cinq responsables politiques et militaires croates sur le banc des accusés.
Parmi eux, l'ex-dirigeant des Croates de Bosnie Jadranko Prlic, dont la peine de 25 ans de réclusion a été confirmée par la Cour, alors qu'une peine de 40 ans avait été requise. Chacun de ses coaccusés a vu sa peine confirmée en appel.
Il s'agissait de la dernière séance du TPIY, instauré en 1993 par les Nations unies pour juger les responsables des guerres de Croatie, de Bosnie-Herzégovine et du Kosovo.
Le conflit pour le partage de la Bosnie aurait fait plusieurs dizaines de morts.