Maires et résidents des îles grecques les plus durement touchées par la crise migratoire demandent une réduction immédiate du nombre de migrants sur les îles, qualifiant d'"inhumaines" les conditions de vie dans les camps surpeuplés.
"Il faut alléger les camps de réfugiés surpeuplés de Lesbos, Samos et Chios", c’est ce qu’ont martelé ce mardi à Athènes les maires et résidents de ces îles grecques les plus durement touchées par la crise migratoire. La situation est étouffante pour les habitants, mais aussi pour l’économie, sans parler des conditions de vie devenues inhumaines dans ces camps surpeuplés.
"Il ne peut pas y avoir autant de migrants sur nos îles. Nous les insulaires, nous ne pouvons pas accepter que ces belles îles, ces îles de démocratie, de solidarité et d'humanité soient transformées en îlots de prison", a dit Spyros Galinos, le maire de Lesbos.
Sur le terrain, les ONG évaluent la population des camps de Lesbos, Samos et Chios à près de 11 000 personnes, soit 7 000 de plus que leur capacité normale. Elles aussi ont appelé les autorités à alléger ces camps, soulignant qu'il s'agissait d'une question "de vie ou de mort" avant l'arrivée de l'hiver.