Le Parlement européen se recompose et se fait entendre

Le Parlement européen
Le Parlement européen Tous droits réservés REUTERS/Vincent Kessler
Par Euronews
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Le Parlement européen confirme le principe du "Spitzenkandidat". Les députés s’opposent en revanche à l’idée de listes transnationales.

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Le Parlement européen rejette le principe des listes transnationales mais il approuve le processus du "candidat tête de liste", surnommé Spitzenkandidat. Sous l'impulsion du PPE, le Parti populaire européen, l'idée d'une circonscription commune, souhaitée par le président français, ne verra pas le jour. 

Pour le chrétien-démocrate Elmar Brok "si vous êtes élu sur une liste qui va d'Helsinki à Lisbonne, les électeurs ne sauront jamais qui ils peuvent voir, à qui ils peuvent poser des questions ou à qui ils peuvent se plaindre".

Les députés acceptent aussi de réduire le nombre de parlementaires après le Brexit. Sur les 73 sièges britanniques laissés vacants, 27 seront redistribués entre les Etats membres. Les 46 sièges restants serviront alors en cas d'élargissement de l'Union.

Mais l'issue du vote laisse dubitatifs certains élus. Le président du groupe des Verts explique que "si vous avez des candidats à l'échelle européenne alors il faut s'affronter sur une circonscription européenne. Le PPE veut l'un mais pas l'autre". Philippe Lamberts voit dans cette posture politique "la peur d'un certain Emmanuel Macron, qui ne veut pas de Spitzenkandidat et qui préfère des listes transnationales. Donc le PPE a décidé de faire exactement le contraire".

Le principe du Spitzenkandidat prévoit que la tête de liste dont le parti compte le plus de siège au Parlement européen soit désignée comme président de la Commission. L'idée est d'apporter plus de transparence. Pour l’analyse du European Policy Centre, Janis Emmanouilidis, "il faut voir le processus du Spitzenkandidat comme un processus 2.0". Cette méthode employée lors du scrutin de 2014 a entraîné l'élection de Jean-Claude Juncker à la tête de la Commission.

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