"La Turquie n'est pas différente de Daech", selon un responsable kurde

"La Turquie n'est pas différente de Daech", selon un responsable kurde
Tous droits réservés REUTERS/Khalil Ashawi
Par Euronews
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L’ancien dirigeant des Unités de protection du peuple, les YPG, dénonce l’intervention militaire turque sur la ville d’Afrine.

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L'offensive de l'armée turque sur l'enclave kurde d'Afrine, dans le nord de la Syrie, fait évoluer les rapports de force dans la région. L'opération vise en particulier la milice kurde des YPG, les Unités de protection du peuple. Mais pour l'ancien dirigeant de cette organisation, Saleh Muslim, les motivations sont tout autre. "C'est une sorte de revanche pour la Turquie". Ankara voit d'un mauvais œil l'établissement d'un territoire kurde à sa frontière. Mais pour Saleh Muslim cette attaque s'explique surtout par les liens entre la Turquie et les djihadistes. "La Turquie n'est pas différente de Daech dans le sens où ils se sont développés ensemble, ils se sont entrainés ensemble", assure-t-il.

Mais les YPG font partie de la coalition internationale contre le groupe Etat islamique. Pour les Américains il s'agit donc d'un allié incontournable sur le terrain. "L'alliance internationale contre Daech est toujours là et donc logiquement elle devrait être à nos côtés", juge Saleh Muslim.

Ankara rejette les accusations de liens avec le groupe Etat islamique. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, reproche de son côté aux Etats-Unis de soutenir les YPG. La milice kurde est considérée par la Turquie comme une organisation terroriste. Les autorités ont d'ailleurs émis en 2016 un mandat d'arrêt contre Saleh Muslim pour son rôle supposé dans une attaque à la bombe qui a entrainé la mort de 30 personnes.

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