Brexit : l'économie britannique fait de la résistance

La city londonienne plie mais ne rompt pas. Malgré les craintes d'un effondrement ou d'une récession, l'économie britannique résiste plutôt bien depuis l'annonce du Brexit.
Pourtant le Royaume-Uni reste l'un des rares grands marchés à avoir ralenti l'année dernière. Le PIB, lui, ne progresse pas mais reste constant entre 2016 et 2017 : +1,8%.
Pour les entreprises de service, comme les restaurants, difficile d'imaginer le futur proche.
"Nous avons surtout besoin de clarté sur ce qu'il va se passer et quand. On a besoin de dates. Je pense que quelles que soient les conséquences, nous pourrons vivre avec. Mais ne pas savoir et avancer à l'aveugle, ça ne peut pas durer très longtemps", souligne Soren Jessen, le propriétaire du restaurant "1 Lombard Street".
Si le chiffre du chômage est d'apparence encourageant, chutant l'année dernière à son plus bas niveau depuis 1975 (4,4%), il ne faut pas forcément s'y fier. La vivacité du marché du travail britannique s'accompagne en effet par une précarité croissante, avec notamment la multiplication des contrats dits "zéro heure", sans garanti de rémunération régulière.
La plus grande ennemie de l'économie britannique : c'est l'inflation, qui a littéralement explosé depuis l'an dernier : 0,4% en 2015, 1% en 2016 et 2,6% en 2017. Une hausse plus importante que celle des salaires, avec un résultat inéluctable : le pouvoir d'achat des ménages a reculé de 0,5 %.
Autre point noir : la livre sterling se remet petit à petit de sa chute vertigineuse mais a perdu de sa valeur. Tous les produits d'import sont donc plus chers dans les rayons Outre-Manche.