Le long-métrage du cinéaste russe, assigné à résidence dans son pays, a été salué par la critique. Le Kremlin a confirmé son refus de lever la mesure visant le réalisateur.
À Cannes, en France, une équipe a monté les marches du palais des festivals, sans son réalisateur.
Kirill Serebrennikov est assigné à résidence en Russie. Et ce jeudi, le Kremlin a confirmé son refus de lever cette mesure. Moscou a rejeté la requête des organisateurs du festival, soutenus par le gouvernement français, qui demandaient à ce que le cinéaste russe puisse se rendre à la première de son long-métrage, "Leto", sur la Croisette.
"Il a été arrêté dans la nuit du 22 août", relate Ilya Stewart, producteur du film. "Il a été emmené de Saint-Petersbourg à Moscou ... En deux ou trois jours, nous avons pris la décision de poursuivre le travail qui avait été commencé par Kirill.
Kirill a trouvé un moyen de faire le montage, en ayant reçu les images, à la maison, sans enfreindre les conditions de son assignation à résidence et il l'a fait lui-même. Pour nous, en tant que producteurs, c'était crucial pour que ce film reste un film d'auteur".
"Leto", le deuxième long-métrage de Kirill Serebrennikov, plonge le spectateur dans le Saint-Petersbourg créatif et interlope des années 80, pour retracer les débuts de Viktor Tsoï, une légende du rock soviétique décédée à 28 ans.