OM 1993: "A jamais les premiers", et ils commencent à trouver le temps long

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L'Olympique de Marseille a manqué l'occasion d'inviter la petite sœur Europa League aux 25 ans de la seule Ligue des champions du football français. La tête de Boli, la joie de Sauzée, la classe de Boksic, les héros se souviennent. - "Le Graal" "C'est le Graal, on rêvait tous de gagner une fois la Ligue des champions et on l'a fait" le 26 mai 1993, raconte à l'AFP Franck Sauzée, un des vainqueurs de Munich, contre l'immense AC Milan (1-0). "Moi je n'ai pas été champion du monde, c'est le point culminant de ma carrière", poursuit le milieu de terrain. Comme son coéquipier Didier Deschamps, le sélectionneur, capitaine des Bleus champions du monde 1998 et d'Europe 2000, Sauzée rappelle que cette victoire a donné confiance au foot français. "Avant on était dans la maxime de Coubertin, juge-t-il, on n'arrivait pas à franchir un palier, on se faisait détruire dans l'engagement. Nous, au contraire, on avait une très belle équipe mais on n'y a rajouté l'impact, derrière, au milieu, même devant, avec Rudi (Völler). On ne reculait pas." - "Ils ont gueulé fort, nous aussi" Cette finale contre un Milan nettement favori s'est gagnée dans la préparation, en appliquant la maxime de Bernard Tapie: "Décontractés et concentrés et non déconcentrés et contractés", rappelle le "boss". La finale s'est aussi forgée au sel des larmes de Bari, en 1991, quand l'OM perd sa première finale, contre l'Étoile Rouge de Belgrade (0-0, 5 t.a.b. à 3). "C'était la défaite des gens trop sûrs d'eux, se souvient Basile Boli, le plus inconsolable ce soir-là. On pensait qu'on était imbattable, parce qu'on avait la meilleure équipe d'Europe, on s'est laissé griser." La leçon a été retenue. La finale s'est aussi gagnée dans le couloir. "Ç'a été très chaud, revi t Sauzée. Les Milanais avaient l'habitude d'intimider dès le vestiaire, à défier du regard. On leur a fait la même, ils ont gueulé fort, nous aussi. Déjà sous le tunnel on les regardait dans les yeux". - Le but: "fschhht!" et tchac!" Boli, qui a raconté des milliers de fois son but, se souvient d'"Abedi Pelé. Juste à la sortie des vestiaires il me dit: +Ne va pas au deuxième poteau, ils sont plus grands que nous, essaie d'aller au premier+. Sur le corner, pour me le rappeler, il ouvre juste les yeux et... fschhht! Pas un geste de la main, juste avec ses yeux qui me fixent", commence Boli. "Heureusement, poursuit l'immortel buteur de Munich, Baresi m'a accroché un peu le short, ce qui m'a permis d'être à la hauteur de la balle comme je le voulais, et de la croiser, d'un coup sec, tchac! Imparable. Je suis sûr d'avoir marqué, même les yeux fermés, et ma première image dans la tête, c'est ma mère, le premier truc." Milan rate des occasions, Daniele Massaro s'énerve d'être si souvent hors-jeu, Fabien Barthez arrête tout... et l'OM s'impose. - "On s'est rendu compte de ce qu'on avait fait" Mais pour la majorité des joueurs, la plus grande joie n'est ni le but, ni le coup de sifflet final, ni tirer les +grandes oreilles+ de la coupe, elle survient les jours d'après. "Pour moi le plus fort c'est le retour ici au Vélodrome", le lendemain, raconte Éric Di Meco, le plus applaudi des glorieux anciens honorés pour les 25 ans, avant le coup d'envoi d'OM-Amiens, samedi. "Au moment de soulever la coupe, j'ai cru défaillir. C'est là qu'on s'est rendu compte de ce qu'on avait fait, de ce que ça avait procuré aux Marseillais. Il y avait des mecs perchés dans les arbres tout le long du trajet depuis l'aéroport." Pour le buteur croate Alen Boksic, "le plus beau moment de ma vie de footballeur c'est le match contre Paris (3-1) trois jours plus tard. Regardez, j'en ai la chair de poule quand j'y repense. Dans une ambiance complètement dingue, il n'y avait aucune chance que nous ne gagnions pas ce match. Nous étions vraiment 50.000 contre 11 (40.000 ndlr)". Marseille a vécu ce genre de frissons cette année, sans gagner, ce qui fait dire à Jean-Christophe Thomas, entré en jeu à Munich: "J'espère qu'on ne restera pas les derniers".

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