Être migrant en Méditerranée : entre refus d'accueil et sauvetage en mer

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Par Olivier Schneid  avec AFP
Être migrant en Méditerranée : entre refus d'accueil et sauvetage en mer

Les garde-côtes espagnols ont diffusé, samedi 23 juin 2018, des images d'opérations de sauvetage de réfugiés dérivant à bord de canots pneumatiques dans la mer d'Alboran, entre l'Espagne, l'Algérie, le Maroc et le Détroit de Gibraltar. Ils sont ainsi venus en aide à 768 personnes, qui s'étaient entassées dans 25 bateaux de fortune. Elles avaient emprunté des chemins dangereux, se confrontant en particulier aux courants marins dans le Détroit de Gibraltar.

"Sauver des gens en mer n'est pas un crime mais une obligation légale"

Claus-Peter Reisch Capitaine du bateau humanitaire Mission Lifeline

Après le bateau de l'ONG SOS Méditerranée Aquarius, le navire humanitaire Mission Lifeline, envoyé en Méditerranée par une ONG allemande, a fait son apparition dans la crise migratoire. Face au refus de l'Italie de le laisser accoster avec les 234 réfugiés qu'il a recueillis, il "attend une solution diplomatique", a expliqué l'un de ses responsables. "Des discussions sont en cours avec plusieurs Etats", a-t-il précisé.

"Nous sommes dans une position d'attente au large des côtes libyennes, a confirmé le capitaine du bateau, Claus-Peter Reisch. Nous n'avons, fort heureusement, pas de cas médical grave à traiter. La situation est donc stable". "Sauver des vies en mer n'est pas un crime, mais une obligation légale, a-t-il aussi tenu à déclarer. Ramener ces gens en Libye n'est pas possible, car ce serait contraire à la convention de Genève sur les réfugiés."