Taxes sur les autos : Bruxelles met en garde Washington

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Tous droits réservés REUTERS/Francois Walschaerts
Par Euronews avec AFP
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Accusée par Donald Trump d'être aussi néfaste commercialement pour les Etats-Unis que la Chine, l'UE a mis en garde lundi Washington contre les conséquences désastreuses d'éventuelles taxes américaines sur les importations de voitures étrangères.

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Accusée par Donald Trump d'être aussi néfaste commercialement pour les Etats-Unis que la Chine, l'UE a mis en garde lundi Washington contre les conséquences désastreuses d'éventuelles taxes américaines sur les importations de voitures étrangères.

Dans une lettre adressée vendredi aux autorités américaines, dont l'AFP s'est procuré une copie, la Commission européenne prévient les Etats-Unis que s'ils mettaient à exécution leurs menaces d'imposer des taxes douanières sur les automobiles étrangères, l'économie américaine "serait la première touchée". Et d'avertir Donald Trump que les partenaires commerciaux des Etats Unis, UE comprise, ne resteraient pas les bras croisés, mais au contraire imposeraient de lourdes représailles qui nuiraient aux produits automobiles américains.

Cette lettre survient dans un contexte de relations commerciales de plus en plus tendues entre les Etats-Unis et l'UE après la décision de Donald Trump d'imposer le 1er juin des taxes de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium aux produits exportés par la plupart des pays du monde, dont certains de leurs alliés, aux Etats-Unis. L'UE avait répliqué quelques vingt jours plus tard en mettant en œuvre des droits de douane additionnels imposés en Europe sur des dizaines de produits américains.

Dans sa lettre aux autorités américaines, la Commission européenne, qui représente les 28 pays de l'UE, estime que les Etats-Unis risquent des représailles de leurs partenaires commerciaux qui pourraient toucher jusqu'à 294 milliards de dollars de produits américains (soit 19% des exportations américaines en 2017) si Donald Trump mettait sa menace à exécution de taxer les importations de voitures étrangères.

A maintes reprises, le président américain a évoqué la possibilité d'imposer des taxes, qui viseraient notamment l'Allemagne, pour protéger l'industrie automobile américaine. Le magnat de l'immobilier déplore régulièrement de voir beaucoup de Mercedes dans les rues de New York mais pas assez de voitures américaines dans les rues européennes.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, doit se rendre d'ici la fin du mois de juillet à Washington, afin "de présenter le point de vue des Européens" à M. Trump. "Nous devrions dédramatiser ces relations. Nous avons besoin de ces relations. Les Etats-Unis ont besoin de ces relations. (...) Je ne suis pas sûr que nous allons parvenir à un accord mais nous allons essayer", avait promis vendredi le Luxembourgeois.

Dimanche, M. Trump semblait ne pas l'entendre de cette oreille. Sur Fox News, il a lancé : "L'Union européenne fait probablement autant de mal que la Chine, sauf qu'elle est plus petite". "C'est terrible ce qu'ils nous ont fait", a estimé le milliardaire. "Nous aimons tous d'une certaine manière l'Union européenne", mais ces pays "nous traitent très mal. Ils nous traitent très injustement".

Avec agence

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