Afghanistan: au moins 11 morts dans une attaque visant l'éducation

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Une nouvelle attaque visant le système éducatif en pleine période d'examens dans l'est de l'Afghanistan, à Jalalabad, a fait au moins onze morts mercredi. L'opération, qui n'a pas été revendiquée, a duré plus de quatre heures, les forces de sécurité dépêchées sur place progressant lentement dans le bâtiment où s'étaient retranchés au moins deux assaillants. Le porte-parole du gouverneur provincial Attaullah Khogyani a confirmé un bilan de onze morts, dont le directeur du département de l'Education à Jalalabad, et dix blessés, pour la plupart des employés. Deux assaillants ont été tués, a-t-il ajouté. Un photographe de l'AFP emmené sur les lieux a pu voir dix corps à l'intérieur ainsi que ceux des deux assaillants tués dans l'assaut. L'attaque avait commencé autour de 09H00 (04H30 GMT), elle s'est achevée peu avant 13H00, selon une source de sécurité qui a précisé que "l'endroit a été entièrement nettoyé". ELle avait débuté par plusieurs explosions, deux ou trois selon les sources et les témoins, suivies de tirs. "J'ai entendu des tirs d'armes légères suivis d'une grosse explosion qui a fait voler mes fenêtres en éclats. J'ai alors quitté ma boutique et me suis enfui. Il y a alors eu une deuxième explosion provenant du bâtiment de l'éducation et tout le monde s'est mis à courir", a raconté un commerçant voisin, Qari Samiullah. Cette attaque intervient le jour des examens d'entrée de quelque 16.000 étudiants à l'université de Jalalabad qui composent depuis le début de la matinée, selon un communiqué du gouverneur. Cependant le porte-parole du département de l'éducation, Asif Shinbwari, a précisé que le site attaqué était le directorat des écoles et non le bâtiment principal. - Période d'examens - Mais, "comme d'habitude à cette période de l'année, alors que les examens commencent, les professeurs de toute la ville se réunissent ici pour soumettre les copies", a-t-il souligné. Jalalabad est la capitale du Nangarhar, province montagneuse de l'Est, frontalière du Pakistan, qui abrite talibans et combattants du groupe jihadiste Etat islamique (EI). La ville est fréquemment visée par des attentats: le dernier en date, mardi, avait fait douze morts lors d'une attaque suicide revendiquée par l'EI affirmant avoir visé les services de renseignements afghans près d'une station service qui s'est enflammée. Mais les victimes sont majoritairement des civils. Le département de l'éducation a déjà été ciblé, la dernière fois le 11 juin: un kamikaze avait déclenché sa charge à l'entrée du bâtiment principal tandis que d'autres assaillants engageaient le feu avec les forces de sécurité. Au moins dix personnes avaient été blessées. La pression exercée ces derniers mois par les forces afghanes appuyées par l'armée américaine a permis récemment de déloger l'EI de trois districts passés sous son contrôle ces deux dernières années. Cependant sa présence est loin d'avoir été éliminée dans la région. Depuis la fin du cessez-le-feu de trois jours observé mi-juin entre forces gouvernementales et talibans, la région de Jalalabad est celle qui subit le plus d'attentats. Une conférence internationale d'une centaine de dignitaires religieux réunis sous l'égide de l'Organisation de la conférence islamique doit se conclure mercredi à Jeddah, en Arabie saoudite par une dénonciation du terrorisme et du conflit afghan, sans légitimité religieuse au regard de l'islam. En juin, une fatwa du conseil des oulémas afghans avait déjà déclaré le terrorisme "haram" (interdit) et appelé à des discussions de paix. Cette conférence coïncide en outre avec le sommet de l'Otan qui se tient mercredi à Bruxelles en présence du président Donal Trump. L'organisation du Traité Atlantique compte 16.000 hommes déployés en Afghanistan en soutien aux forces afghanes, dont 13.000 Américains.

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