Scrutin sous tension attendu au Mali

Scrutin sous tension attendu au Mali
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Par Euronews
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Huit millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour départager le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, de ses 23 concurrents.

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C'est un scrutin sous haute tension qui devrait se tenir ce dimanche au Mali. A l’occasion de cette élection présidentielle, plus de huit millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour départager Ibrahim Boubacar Keïta de ses 23 concurrents.

Le Président sortant a été élu il y a cinq ans, sur fond d'intervention internationale contre les fondamentalistes islamistes. Mais aujourd'hui, ses détracteurs l'accusent de ne pas avoir ramené de stabilité dans le pays.

Et le camp du principal rival du chef de l'Etat malien, Soumaïla Cissé, pointe déjà des irrégularités dans la tenue du scrutin, avec des doublons, et des électeurs, voire des bureaux de vote fictifs, accuse son directeur de campagne. Tiebile Drame indique ainsi que '"Ils voudraient profiter du huis clos de l'insécurité pour organiser la fraude. [...]. C'est pourquoi nous exigeons avant le scrutin que des mesures concrètes soient prises ".

Dans les bureaux de vote, la distribution des cartes d'électeurs a déjà débuté depuis plusieurs jours, comme l'explique un homme venu chercher celle de sa femme :

"Il y a des gens qui viennent chercher les cartes des proches et à la sortie, ils le vendent aux politiciens. Je ne suis pas dans ce cas, moi, je suis venu chercher la carte de mon épouse et c’est notre arme. Ceux qui vendent leur carte ne sont pas conscients de ce qu’ils font, c’est une arme, c’est l’occasion pour nous de choisir une personne à qui nous avons confiance et que nous pensons qu’il peut redresser le pays."

L'accord de paix entre le Camp gouvernement et la rébellion touareg, signé il y a trois ans, reste au point mort.

La force des Nations unies, la Minusma, reste présente aux côtés des troupes françaises de l'opération Barkhane.

Les groupuscules djihadistes, implantés au nord, ont essaimé au sud et au centre du Mali, où l'état d'urgence fait office de principe. Des violences qui alimentent aussi le spectre des rivalités communautaires.

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