Les Zimbabwéens étaient appelés aux urnes pour des élections présidentielle, législatives et municipales. L'ancien chef de l'État Robert Mugabe a voté.
Forte participation pour les premiers scrutins post-Mugabe au Zimbabwe. Des élections à la fois présidentielle, législatives et municipales qui se sont déroulées globalement dans le calme même si l'observateur de l'Union européenne déplore un défaut criant d'organisation par endroits.
L'actuel chef de l'État Emmerson Mnangagwa, ancien bras droit de Robert Mugabe qui lui a succédé après sa chute en novembre dernier, a voté dans sa ville natale de Kwekwe, dans le centre du pays. A 75 ans, il promet à présent de rétablir la démocratie.
Son principal opposant, Nelson Chamisa, candidat du Mouvement pour le changement démocratique, 40 ans, compte sur sa jeunesse pour ouvrir un nouveau chapitre de l'histoire du pays. Il talonne le président Mnangagwa dans les sondages.
Quant à Robert Mugabe, 94 ans, il a voté à Harare, la capitale. Dimanche, il a dit souhaiter la fin du pouvoir actuel, sous-entendant qu'il donnerait sa voix à Nelson Chamisa. Ultime pied de nez du vieux crocodile à son ancien lieutenant Mnangagwa.
L'une des urgences du futur président sera de remettre sur les rails une économie aux abois. Le manque de liquidités notamment se fait de plus en plus criant.