Mikhaïl Larionov pour la première fois exposé à Moscou

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Par Louise Brosolo avec AFP
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L'Oeuvre de Mikhaïl Larionov est pour la première fois réunie à Moscou, avec plus de 300 tableaux réunis à la galerie Tretiakov, c'est la plus grande rétrospective consacrée au "Leonardo russe". Larionov est considéré comme le pere du rayonnisme.

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L'Oeuvre de Mikhaïl Larionov est pour la première fois réunie à Moscou, avec plus de 300 tableaux exposés à la galerie Tretiakov, c'est la plus grande rétrospective consacrée au "Leonardo russe". 

Larionov est considéré comme le pere du rayonnime, ce style d'art abstrait développé à Moscou au début du 20eme siecle. Ce que Larionov lui même définissait comme la "manifestation de peinture abstraite fait surgir la vie en rendant visible les vibrations inspirées de l'énergie-matière et de la radioactivité".

"C'est un émerveillement ! " s'exalte l'acteur Vincent Perez, venu admirer les toiles du maître "parce que c'est une ligne conductrice très forte qui est ce qu'il est lui en tant que peintre et en même temps ces envies d'aller chercher une autre peinture et je trouve que c'est absolument admirable."

Au nom de la Russie

Mikhaïl Larionov a 20 ans quand il rencontre à Moscou Natalia Gontcharova, d'un mois plus jeune que lui. Après des études de sculpture, la descendante de l'épouse du légendaire poète Alexandre Pouchkine accompagne Larionov dans sa passion pour la peinture et s'installe avec lui dès 1903.

Les deux amants visitent Paris en 1906, où ils sont repérés, puis multiplient les allers-retours entre la Russie et la France jusqu'à leur installation définitive en 1915 dans la capitale française, où ils travaillent comme décorateurs pour les Ballets Russes de Sergueï Diaghilev.Très uni, le couple vit en union libre pendant plus de 50 ans mais les deux artistes finissent par officialiser leur union pour ne pas éparpiller leurs œuvres en cas de décès de l'un d'eux.

Portrait de Natalia Goncharova de Mikhail Larionov

Après le décès de Natalia Gontcharova en 1962, Larionov épouse Alexandra Tomilina, de 20 ans sa cadette, amie et modèle de longue date. Ce second mariage a le même objectif: garder intacte la collection et la transmettre à la Russie, à laquelle les deux artistes sont restés fidèles bien qu'ils aient obtenu la nationalité française en 1938.

Devenue dès 1964 la seule héritière de la collection Larionov, Alexandra Tomilina la lègue à la Russie à sa mort en 1987. Mais pour obtenir cette donation, l'URSS doit d'abord payer à l'État français des impôts inabordables pour le pays, en pleine déconfiture économique.

Faute de devises, Moscou léguera donc au Centre Pompidou une soixantaine de peintures, brisant le rêve de Larionov de voir sa collection réunie en Russie.

Un peintre National pour les Russes

Pour Svetlana Tchernika, une moscovite venue visiter l'exposition "Larionov est un peintre russe. Oui, il y a la France, il y a Paris, mais c’est tout de même un peintre russe. C’est de l’avant-garde que l’on n’a pas vu ici depuis de très très nombreuses années."

Le rêve de Mikhaïl Larionov était de voir sa collection réunie en Russie. C'est désormais chose faite, et elle peut y être admirée jusqu'au 20 janvier.

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