Taxation des GAFA : la France fera cavalier seul

C’est à partir du 1er janvier que Paris commencera à prélever la taxe sur les géants du numérique, sans attendre l’aval de l’Union européenne. Une taxe qui cible en particulier les entreprises qui engrangent des bénéfices sur la vente de produits en ligne ou de données privées, comme Amazon ou Google.
Selon le ministère français de l’Économie, 500 millions d’euros supplémentaires devraient rentrer dans les caisses de l’État en 2019.
Confronté à la crise des gilets jaunes, le gouvernement français a justifié cette initiative, pour financer les mesures sociales annoncées il y a une semaine par Emmanuel Macron. Son coût : entre 8 et 10 milliards d’euros. De quoi faire gonfler son déficit public.
Paris accorde un délai supplémentaire de 3 mois à Bruxelles pour étendre cette taxe au niveau européen. Faute de quoi, elle continuerait à l’appliquer sur son propre territoire.
Divisions sur une taxe GAFA au niveau européen
Le Commission avait proposé une taxation à 3% des revenus des géants d’Internet. Une proposition bloquée par de nombreux États-membres, comme Malte, l’Irlande, ou encore le Danemark et la Suède. Des pays, qui pour certains d’entre eux, offrent déjà une fiscalité avantageuse à ces entreprises.
Ce mardi, le Commissaire aux affaires économiques a rappelé que ce projet de taxe au niveau européen, est toujours en discussion.