Maroc : émotion et colère après le meurtre des deux scandinaves

Les deux randonneuses scandinaves assassinées au Maroc
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Par Euronews
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Des rassemblements ont eu lieu en Norvège et au Maroc pour dénoncer les deux assassinats terroristes

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En Norvège quelque 500 personnes se sont réunies vendredi soir dans la ville de Bryne, au sud du pays, en mémoire des deux jeunes randonneuses scandinaves assassinées au Maroc. Les corps des deux victimes sont en cours de rapatriement. Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise, avait 24 ans, et la Norvégienne Maren Ueland avait 28 ans.

La piste terroriste a été rapidement retenue par les enquêteurs marocains.

Les quatre principaux suspects qui ont été interpellés lundi avaient prêté allégeance au Groupe État islamique. Les quatre hommes, présentés comme des bergers, avaient entre 25 et 33 ans et vivaient dans la région de Marrakech, dans la précarité.

Neuf autres personnes au total ont également été placés en garde à vue et du matériel a été saisi.

Les deux randonneuses dont l'une a été décapitée ont été retrouvées lundi sur un site isolé dans le Haut-Atlas au sud du pays dans un secteur prisé par les amateurs de marche.

Ce double meurtre a été dénoncé par de très nombreux Marocains. Et notamment par les professionnels du tourisme qui s'inquiètent des conséquences de cette attaque terroriste.

Hassan Mahroug, association des guides touristiques de la région de Marrakech : "Tous les citoyens du monde, non seulement du Royaume du Maroc, mais du monde entier qui militent, qui travaillent jour et nuit pour que la paix, l'amitié et la fraternité règnent sur cette planète, au nom des guides de la région de Marrakech et du Royaume du Maroc tout entier, nous condamnons cet acte qui ne peut être qualifié que de barbarie et d'ignorance".

De son côté, le chef du gouvernement marocain a dénoncé un "crime odieux", alors que la presse locale a fait part de sa "colère" et son "horreur" devant un acte "barbare" largement relayé sur les médias sociaux.

Des médias marocains s'inquiètent par ailleurs des possibles répercussions du meurtre sur le tourisme, secteur clé de l'économie puisqu'il représente 10% de la richesse du pays et constitue le deuxième employeur après l'agriculture.

Épargné jusqu'ici par les attentats de l'EI, le royaume - qui revendique une politique très active en matière de lutte antiterroriste - avait été meurtri par des attaques à Casablanca (33 morts en 2003) et à Marrakech (17 morts en 2011).

Avec Agences

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