Poutine affiche l'amitié russo-serbe

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Tous droits réservés Maxim Shipenkov/Pool via REUTERS
Par Anne-Lise Fantino
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Une visite stratégique pour le président russe.

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C'est une visite en terrain conquis pour Vladimir Poutine : le président russe a débuté son déplacement en Serbie ce jeudi, à Belgrade. Il a plaidé en faveur de la stabilité des Balkans, menacée selon lui par les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux. Le locataire du Kremlin a conclu une série d'accords avec son homologue serbe Aleksandar Vucic, pour renforcer la coopération dans le domaine militaire, et dans celui de l'énergie.

Une façon d'envoyer un signal à Bruxelles : entre Belgrade, et ses négociations d'adhésion à l'Union qui patinent, et Moscou, déterminé à afficher son amitié avec la Serbie.

"La Serbie devrait savoir que la Russie choisit toujours des pays de la région qui ne sont pas membres de l'UE pour tenter de provoquer des infractions et des tensions", observe Jelena Milic, directrice du centre d'études euro-atlantiques. "Nous avons encore besoin du gaz russe, mais cela aurait été mieux si, dans cet accord, les quotas et les politiques avaient été conformes aux standards et aux normes de l'Europe".

L'adhésion à l'Union impose à la Serbie de régler son différend avec son ancienne province du Kosovo, devenue indépendante en 2008.

Pour de nombreux Serbes, la Russie reste le principal allié de Belgrade, notamment en raison de son soutien affiché lors de la crise avec Pristina. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale serbe, pour saluer le président russe. 

Mais la veille, les artères de la ville étaient remplies de manifestants venus crier leur colère contre le président Vucic, accusé de vouloir museler la presse et de se livrer à des dérives autoritaires.

"Face à cette crise que doit affronter le gouvernement, il se dit que de nouvelles élections pourraient avoir lieu", indique la journaliste Elena Cavallone, présente sur place. "Mais la question du Kosovo, toujours en suspens, sera le point-clé à régler pour la Serbie, afin de lever toute ambiguïté dans ses relations avec la Russie et les pays occidentaux".

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