Cinq députés européens pro-Guaido refoulés à l'aéroport de Caracas

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Par Louise Brosolo
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Ils étaient invités au Vénézuela par Juan Guaido, celui qu'une cinquantaine de nations reconnaît comme président par intérim du pays. Mais à leur arrivée, on leur a montré la porte. Le président en exercice Nicolas Maduro, les accuse de conspiration.

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Cinq députés conservateurs européens, refoulés dimanche à leur arrivée à Caracas, ont annoncé lundi qu'ils tenteraient d'entrer au Venezuela samedi avec l'aide humanitaire américaine entreposée en Colombie.

""La lutte du peuple vénézuélien continue. " a déclaré à la presse l'eurodéputé espagnol Esteban Gonzalez Pons à son arrivée à l'aéroport de Madrid. "Le tyran est en train de fermer les portes, les fenêtres et d'éteindre les lumières pour que nous ne puissions rien voir. Lorsqu'un agresseur éteint les lumières et tire les rideaux, il se passe toujours quelque chose, on passe des paroles aux actes."

Ce dernier explique : "Le ministre colombien des Affaires étrangères m'a appelé et m'a dit: ''venez en Colombie samedi prochain'",  "Nous avons accepté l'invitation et (...) nous allons essayer de passer avec des vivres et des médicaments depuis Cucuta", ville de Colombie frontalière du Venezuela."

Gonzalez Pons dirigeait une délégation de cinq députés du Parti populaire européen (PPE), trois Espagnols, une Néerlandaise et un Portugais, que le gouvernement du président Nicolas Maduro a refoulé à l'aéroport de Caracas.

Madrid et Paris ont dénoncé lundi leur expulsion

Selon Gonzalez Pons, ils avaient été invité par Juan Guaido, reconnu comme président par interim par une cinquantaine de pays, et comptaient le rencontrer sur place, ainsi que des représentants d'ONG et l'opposant Leopoldo Lopez, aux arrêts domiciliaires.

Gonzalez Pons a demandé à l'Espagne et à l'Union européenne de se retirer du Groupe de contact international, formé de pays européens et latino-américains qui veulent dialoguer avec Nicolas Maduro pour obtenir l'organisation de nouvelles élections présidentielles et une issue pacifique de la crise au Venezuela.

Face à l’affront, le chef de la délégation demande à l'Espagne et l'UE de se retirer du Groupe de contact international, censé rétablir le dialogue entre le gouvernement de Maduro et l'opposition.

Bruxelles reste dans le groupe de contact sur le Venezuela

Une demande rejetée catégoriquement par la Federica Mogherini, cheffe de la diplomatie européenne : "Tous les États membres ont réaffirmé qu'il est crucial que le groupe de contact, cet instrument qui est le seul que nous puissions utiliser, reste en contact avec toutes les parties et poursuive son objectif. Un objectif démocratique, pacifique et qui vise l'organisation d'élections anticipées pour résoudre la crise."

Du côté de Madrid on condamne, mais on se désolidarise

Madrid condamne mais le ministre espagnol des Affaires étrangères, Joseph Borrel, se désolidarise : "Ce n'est pas une mission officielle du Parlement européen. C'est une action personnelle de certains députés. Nous condamnons le fait que les autorités vénézuéliennes ne leur aient pas permis d'entrer. Bien sûr, nous avons tout fait pour les y aider... mais il est disproportionné de demander qu'a cause de cela l'Espagne se retire du groupe de contact ".

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