Patrice et Lydie ont trois petits-enfants, orphelins dans des camps en Syrie. ils réclament leur rapatriement et ont déposé une plainte contre la France auprès du Comité des droits de l'enfant de l'ONU.
Patrice et Lydie habitent dans le Pas-de-Calais. Mais leur tête est très loin d'ici, en Syrie. Leur fille est partie faire le djihad, laissant derrière elle des orphelins. Tuée fin 2018 avec son mari et un bébé, leur fille de 26 ans laisse trois petits.
"Nous souhaitons leur rapatriement rapide parce que ce sont des Français, nous avons peur pour eux, car la vie est difficile dans les camps", explique la grand-mère morte d'inquiètude.
Avec d'autres parents de djihadistes français, Patrice et Lydie Maninchedda ont déposé une plainte contre la France auprès du Comité des droits de l'enfant de l'ONU. Leurs avocats dénoncent l'"inaction" de l'Etat, et pensent au futur.
"Il faut mettre les moyens pour comprendre, parler à ses enfants, dit Martin Pradel, avocat, les aider à leur expliquer ce qui s'est passé dans leur vie pour que jamais cette épreuve qu'ils vivent aujourd'hui ne soit un problème de sécurité plus tard pour les Français."
Quelque 2.500 enfants de 30 nationalités, capturés avec leurs familles au fil de la déroute de l'organisation djihadiste Etat islamique, ont été placés dans trois camps du nord-est de la Syrie, selon l'ONG Save the Children.