C'est un nouveau départ pour l'alliance Renault-Nissan, avec la mise en place d'une gouvernance révisée, qui tourne la page de l'ère Carlos Ghosn.
C'est la nouvelle image de l'Alliance Renault-Nissan : une entité à plusieurs têtes.
Finie l'ère Carlos Ghosn, cet homme qui concentrait seul tous les pouvoirs du groupe.
Le nouveau conseil opérationnel a été établi ce mardi au siège de Nissan dans la banlieue de Tokyo, en présence des dirigeants de Nissan, Mitsubishi et Renault.
Le Français Jean-Dominique Senard, patron de la marque au losange, assurera la présidence de ce conseil, mais sans pouvoir imposer ses vues. Les décisions seront, en effet, validées avec les autres membres : le directeur général de Renault, Thierry Bolloré, le patron exécutif de Nissan, Hiroto Saikawa, et le PDG de Mitsubishi Motors, Osamu Masuko, tous présents à la tribune ce mardi.
Symboliquement, Jean-Dominique Senard renonce à diriger Nissan. C'était une demande de la partie japonaise. Cette concession est censée ramener un peu de sérénité après des mois de tourments liés à l'affaire Carlos Ghosn.
L'ex-patron de l'alliance Nissan-Renault vient de passer plus de 3 mois en détention dans le cadre d'une enquête sur des soupçons d'abus de confiance et de fausse déclarations de revenus.
Il a indiqué qu'il comptait bientôt s'exprimer pour répondre à ces accusations.