Le Festival FIFDH 2019 de Genève célèbre tous les combats pour les droits humains

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Par Wolfgang SpindlerStéphanie Lafourcatère
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Le Festival du film des droits humains FIFDH de Genève célèbre toutes les luttes dans son palmarès 2019 : le féminisme et les combats pour survivre au Malawi et faire avancer la démocratie en RDC.

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Depuis seize ans, le Festival du film et forum international sur les droits humains de Genève dénonce les atteintes à l'humanité en récompensant les talents du documentaire, du film de fiction et du reportage. Dans son palmarès 2019, il met à l'honneur le féminisme, mais aussi les combats pour la survie et la démocratie.

Le Grand Prix de Genève a été attribué à "Delphine et Carole, Insoumuses" (MPM Premium), documentaire sur deux figures du féminisme qui dans les années 70, utilisaient leur caméra vidéo pour changer l'image des femmes dans les médias : l'actrice et réalisatrice française Delphine Seyrig et la réalisatrice suisse Carole Roussopoulos. 

Un féminisme toujours aussi actuel

C'est sa petite-fille Callisto McNulty qui réalise ce documentaire derrière la caméra. 

"Je pense que leurs luttes passées éclairent nos luttes présentes : il y a beaucoup de résonances avec ce qui se passe aujourd'hui. " souligne la jeune femme. "J'avais aussi envie de montrer qu'on peut apprendre beaucoup de ces luttes-là," dit-elle.

L'histoire vraie d'un enfant au Malawi

Quant au Grand Prix Fiction, il a été décerné à "The Boy who harnessed the wind" du réalisateur anglais d'origine nigériane Chiwetel Ejiofor. Il était représenté par la comédienne française née au Sénégal Aïssa Maïga lors de la cérémonie de remise des prix. 

Ce film retrace l'histoire vraie d'un garçon au Malawi qui sauve son village de la sécheresse en inventant une pompe à eau alimentée par le vent.

Nommé aux Oscars en 2014 pour "12 years a slave", Chiwetel Ejiofor fait avec ce long-métrage, ses débuts en tant que réalisateur.

L'actrice Aïssa Maïga incarne la mère du jeune héros. "Il y a dans le fait de travailler avec un acteur qui passe à la réalisation, quelque chose en plus parce qu'on est entre acteurs et on se connaît," fait-elle remarquer. 

"On sait exactement quels sont les mécanismes avec lesquels il faut fonctionner : ils ont à cœur d'aller chercher chez le comédien en face d'eux ce qui pour là est là, c'est certain," assure-t-elle.

Lutte pour la démocratie en RDC

Autre œuvre saluée par le Festival, le reportage "Congo Lucha" (Wallonie Image Prod.) reçoit le Prix de l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT)

Sa réalisatrice Marlène Rabaud a filmé pendant deux ans en République démocratique du Congo, la Lucha, un mouvement non-violent opposé au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila qui a été sévèrement réprimé. Son tournage s'est fait au cœur de l'action.

"C'est un bordel, mais c'est aussi ce qui rend les séquences vivantes," reconnaît Marlène Rabaud. "C'est aussi ce qui fait qu'on bouge, on suit le mouvement : cette caméra est fluide, libre ; dans les moments d'action, c'est en automatique ; les mouvements, c'est la vie," souligne-t-elle.

"Ce festival du film et son forum nous rappellent que le cinéma ne peut pas se résumer au divertissement : il contribue à alerter les consciences sur la part la plus sombre de l'être humain et les atrocités qu'il est capable de commettre," conclut notre journaliste sur place Wolfgang Spindler.

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