Cyclone Idai : le bilan s'alourdit en Afrique Australe

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Par Euronews avec AFP
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Le Mozambique paie le plus lourd tribut de la catastrophe, avec 446 morts selon un dernier bilan

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Le bilan ne cesse de s'alourdir à la suite du cyclone Idai qui a touché l'Afrique Australe début mars.** D'après un dernier bilan, plus de 700 personnes sont décédées dans la région, 446 rien qu'au Mozambique.**

Le bilan s'alourdit

Le pays doit faire face à une grave crise humanitaire. Le Programme alimentaire mondial (Pam), qui distribue la nourriture, a déclenché son niveau d'urgence 3, équivalent aux crises au Yémen, en Syrie ou encore au Soudan du Sud.

D'après le ministre des territoires et de l'environnement, 531 000 personnes ont été touchées par la tempête et 110 000 personnes seraient réfugiées dans des camps.

Idai a également touché le Zimbabwe. 259 personnes y auraient été tuées d'après l'Organisation Internationale des migrations, alors que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU, estime que 154 personnes sont décédées. Au Malawi, 56 personnes sont mortes à la suite de pluies diluviennes qui ont accompagné le cyclone.

Mais le bilan final sera "bien plus élevé" car "de nombreuses régions sont encore inaccessibles", a prévenu samedi la directrice générale de l'Unicef, Henrietta Fore. "La situation va encore empirer avant de s'améliorer", a-t-elle mis en garde. "Les agences humanitaires commencent à peine à voir l'ampleur des dégâts. Des villages entiers sont été submergés, des immeubles rasés, des écoles et des centres de santé détruits", a-t-elle ajouté.

Les opérations de secours et d'acheminement de l'aide, avec hélicoptères, bateaux militaires, pneumatiques, de pêche, se poursuivaient samedi dans des conditions difficiles, compte tenu de l'effondrement de nombreuses routes et ponts.

Au Mozambique, "la zone affectée est d'environ 3.000 km2. Un désastre qui équivaut aux catastrophes majeures", a estimé samedi le ministre mozambicain de l'Environnement, Celso Correia.

Urgence sanitaire

Dans la ville portuaire de Beira au Mozambique, la population déblaie et reconstruit, alors que l'électricité est progressivement rétablie. La principale route qui conduit à la ville devrait être accessible dimanche et la voie ferrée est de nouveau utilisable depuis vendredi, "ce qui signifie que l'aide peut arriver plus facilement", s'est réjoui le ministre de l'Environnement mozambicain. 

Dans plusieurs écoles de Beira réquisitionnées, des milliers de rescapés s'entassent, laissant craindre des épidémies. A Buzi, à une trentaine de kilomètres à vol d'oiseau de Beira, où l'odeur des égouts qui ont débordé est pestilentielle, de très nombreux habitants toussent.

"La promiscuité dans les centres d'hébergement, le manque d'hygiène, les eaux stagnantes et infectées posent des risques de maladies comme le choléra, le paludisme et les diarrhées", a prévenu l'Unicef.

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