En direct. Lyon : feu maîtrisé après une explosion sur un site chimique, confinement levé pour les riverains

Le ministre des Transports Philippe Tabarot a confirmé la reprise du trafic sur l'autoroute A7, sur la ligne SNCF Paris-Lyon / Marseille-Saint-Charles, ainsi que la navigation fluviale sur le Rhône.

"J'adresse mes pensées aux personnes blessées et remercie les pompiers mobilisés pour maîtriser l'incendie et protéger la population", a également écrit le ministre.

L'explosion, dont l'origine exacte n'est pas encore connue, est "due à de l'hydrogène", a indiqué le préfet délégué à la sécurité, Antoine Guérin, lors d'une conférence de presse. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes exactes de la déflagration.

Le préfet délégué à la sécurité, Antoine Guérin, a assuré que les autorités ont pris "toutes les précautions pour s'assurer qu'il n'y avait pas de risque d'explosion à nouveau". Cependant, un large périmètre est toujours bouclé.

"Tous les relevés qu'on a faits démontrent qu'il n'y a pas de toxicité", a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.

La préfecture vient de publier une mise à jour de la situation dans une publication sur X.

En juin 2016, une explosion sur le site Seveso de Bluestar Silicones à Saint-Fons a tué un sous-traitant de 25 ans. L’incident est survenu après qu’un fût de produit très inflammable a été percé lors d’un transfert et qu’un chariot élévateur a créé une étincelle, déclenchant l’incendie et l’explosion.

La justice avait pointé plusieurs défaillances de sécurité, notamment un équipement prévu pour ce type de manœuvre hors service depuis des mois, selon nos confrères de Lyon Mag.

Aujourd’hui rebaptisé Elkem, le site de Saint-Fons se concentre sur la fabrication de silicones hautement spécialisés et emploie 570 personnes dans cette usine, selon le site de l'entreprise.

La préfète de région a annoncé l’extension des mesures de confinement. Les habitants de Saint-Fons, Feyzin, Pierre-Bénite et Vénissieux sont désormais appelés à se confiner jusqu’à la levée de l’alerte par les autorités.

Selon les premières informations relayées par des médias locaux, l’explosion pourrait être liée à la présence d’hydrogène, un gaz hautement inflammable, mais cette hypothèse doit encore être confirmée par les autorités.

Une enquête devra désormais établir les causes exactes de l’explosion de ce lundi et déterminer si toutes les procédures de sécurité ont été respectées dans cette zone connue comme la "vallée de la chimie", l’un des principaux pôles industriels de France.

L’usine est classée Seveso "seuil haut", une catégorie qui désigne les sites industriels présentant des risques majeurs et soumis à des règles de sécurité renforcées au niveau européen.

La dénomination Seveso fait référence à une commune du nord de l'Italie. Le 10 juillet 1976, une explosion s'est produite dans une usine chimique à proximité de cette commune. Cet accident a donné son nom à la directive européenne.

Face à la situation, la préfecture du Rhône a déclenché le plan Orsec, un dispositif national de gestion des situations de crise majeures. Le plan d’opération interne (POI), obligatoire pour tous les sites Seveso seuil haut, a également été activé par l’industriel.

La préfète du Rhône confirme un premier bilan de 4 blessés dont 3 graves. Aucune information évoquée par les médias locaux sur un porté disparu.

Les autorités on détaillé le dispositif de sécurité :

• un périmètre de sécurité d'un kilomètre mis en place par la police nationale,
• une centaine de sapeurs-pompiers et une trentaine d'engins mobilisés
• l'autoroute A7 coupée dans les deux sens, les voix ferrés et fluviales également

Il n’y a pas de risque de toxicité pour la population à cet instant.

La préfète du Rhône s’est rendue sur place, aux côtés du préfet délégué pour la défense et la sécurité et du maire de Saint-Fons, afin de coordonner les opérations depuis le poste de commandement.