Décès du juge de l'affaire Festina, Patrick Keil

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L'ancien magistrat Patrick Keil, connu pour avoir instruit l'affaire Festina, l'un des plus gros scandales du dopage dans le cyclisme, a été retrouvé mort par les sapeurs-pompiers chez lui à Roubaix (Nord) samedi à l'âge de 55 ans, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

Les secours ont indiqué avoir été alertés vers 15h30 par des personnes qui s'inquiétaient de ne pas réussir à le joindre et l'ont retrouvé mort à son domicile.

Selon une source policière, il ne répondait plus aux appels et il s'agirait "a priori" d'une "mort naturelle". Il n'y a "visiblement pas de caractère suspect en premier lieu", d'après une autre source policière.

Patrick Keil était le juge d'instruction dans l'affaire de dopage Festina, pour laquelle il avait renvoyé dix prévenus devant le tribunal, dont la star du cyclisme Richard Virenque.

L'affaire éclate en 8 juillet 1998, lorsque les douanes interceptent une voiture siglée Festina à la frontière franco-belge de Neuville-en-Ferrain (Nord), conduite par un soigneur de l'équipe, Willy Voet, et découvrent un stock de produits dopants. Deux jours plus tard, une information judiciaire est ouverte, confiée à Patrick Keil.

L'affaire ne connaîtra son épilogue judiciaire qu'à la fin de l'année 2000. Avec la relaxe pour Virenque, le seul coureur poursuivi qui a fini par avouer le dopage devant le tribunal de Lille, après des dénégations obstinées durant l'instruction. Et la condamnation à des peines de prison avec sursis pour le directeur sportif Bruno Roussel et Willy Voet.

Après ce succès, Patrick Keil devient substitut du procureur à Carcassonne. Mais il n'est plus le même.

Ainsi, en 2008, devenu substitut du procureur à Montpellier, il accepte d'informer, contre rémunération, un dentiste de l'avancement d'une procédure le concernant, un contentieux avec la Sécurité sociale.

Il est révoqué de la magistrature en 2009 et le tribunal correctionnel de Paris le condamne en 2012 dans cette affaire à un an de prison avec sursis pour corruption passive de magistrat et de violation du secret professionnel.

Lors de son procès en 2012, il avait raconté comment il était tombé dans l'alcoolisme, fragilisé par un manque de valorisation dans son travail, des difficultés financières et surtout la séparation d'avec son épouse.

Pris à la gorge par une pension alimentaire à verser et ses propres dépenses, il "se clochardise". Au sein de la magistrature, personne ne lui "tend la main", avait-il aussi expliqué à ce procès. Une chute dont il avait aussi fait le récit dans son livre "Du barreau aux barreaux", paru en 2009.

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