Les quatre députées démocrates attaquées par Donald Trump répliquent

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Par Nathan Joubioux
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Dans un tweet, Donald Trump avait invité quatre élues démocrates à retourner dans leurs pays. Alexandria Ocasio-Cortez, Ilhan Omar, Ayanna Pressley et Rashida Tlaib ont répliqué.

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Issues de minorités, les quatre démocrates prises pour cibles par Donald Trump ont vivement répliqué aux tweets du président américain. Ce dernier avait invité les quatre femmes à retourner dans leur pays d'origine. Lors d'une conférence de presse commune, Alexandria Ocasio-Cortez, Ilhan Omar, Ayanna Pressley et Rashida Tlaid ont appelé à ne pas mordre à l'hameçon.

C'est un président qui a dit attraper les femmes par le sexe. C'est un président qui insulte les athlètes noirs. C'est un président qui a traité les pays d'où viennent les personnes de couleur de trous à rats. C'est un président qui a assimilé les néo-nazis à ceux qui protestent contre eux à Charlottesville.
Ilhan Omar
Députée démocrate

Les quatre députées ont exhorté les Américains à ne pas se laisser prendre par cette surenchère visant d'abord à détourner l'attention des problèmes touchant la population. Mais pour Trump, le fait que ses tweets soient considérés comme racistes ne le dérange pas, "car beaucoup de gens sont d'accord avec moi", a-t-il répondu.

Ces propos ont fait réagir au sein de la sphère politique américaine, jusqu'au propre camp de Donald Trump. Susan Collins, sénatrice républicaine, a rompu le silence des élus de son parti. Elle a appelé le président à revenir sur ses tweets. Peu après, le sénateur noir républicain, Tim Scott, lui a emboîté le pas en dénonçant des propos "à connotation racistes (...) inacceptables". Dans le camp démocrate, Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, a appelé les élus à soutenir une motion devant la Chambre condamnant explicitement les tweets.

Steven Mnuchin, secrétaire du Trésor, a déjà répondu à ces réactions en défendant le locataire de la Maison Blanche : "Je ne trouve pas les tweets racistes. Le président vient de préciser ses propos, et je pense qu'il parle en son nom".

Les quatre élues qui se font appeler "la brigade" sont aussi celles qui défendent la nécessité de lancer une procédure de destitution prévue par la Constitution contre Donald Trump.

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