Un quart de la population mondiale manque d'eau : un rapport alarmant de WRI, un think tank américain, cite 17 pays proches du "stress hydrique", quand il y a moins d'eau que les besoins.
Un quart de la population mondiale manque d'eau de façon très sévère. Un nouveau rapport du World Resources Institute, un think tank américain, tire la sonnette d'alarme.
Le stress hydrique, c'est quand la demande en eau dépasse les capacités hydriques d’une région. 17 pays sont considérés comme proches du « jour zéro », jour où toutes les réserves en eau seront épuisées : quasiment tous les pays du Moyen Orient, ainsi que le Pakistan, le Turkménistan, la Libye, le Botswana et l’Inde.
En Europe, Portugal, Espagne, Italie, Grèce, Belgique sont dans le second groupe à risque, la France et l'Allemagne dans le troisième.
Parmi les causes, l'accroissement de l'urbanisation, le développement socio-économique, qui ont transformé les habitudes de consommation et augmenté les besoins en eau. D'autre part, à cause du changement climatique, la fréquence des précipitations est plus irrégulières.
Les gouvernements et les populations peuvent changer les choses, selon les auteurs du rapport, en transformant les pratiques dans l'agriculture et en réduisant la consommation de viande. Pour chaque kilo de boeuf, plus de 15 000 litres d'eau seraient utilisés, selon le think tank WRI.
"L'agriculture d'irrigation représente 70% du total des usages, il y a donc beaucoup à gagner, explique Rutger Hofste, du World Resources Institute. Augmenter l'efficacité agricole serait un premier pas logique. Deuxièmement, il faut investir dans des infrastructures vertes et grises. Grises, c'est fait par l'homme, donc des réservoirs, des barrages, des usines de traitement des eaux usées, des canalisations, les robinets de votre maison, tout ce qui est humain. L'infrastructure verte utilise la nature. Vous pouvez penser à restaurer des zones humides ou des forêts. Ou utiliser de l'eau souterraine."
WRI cite la ville sud africaine de Cape Town comme exemple d'une bonne gestion. Proche du "jour zéro" l'an dernier, le danger a été écarté grâce aux bonnes pratiques décidées par le gouvernement.