Les bourses en mauvaise posture devant les craintes de récession

Les bourses européennes avaient du mal à rebondir ce mercredi, au lendemain d'une journée dans le rouge.
L'Allemagne sur la voie de la récession
Hier, l'indice européen STOXX 600, par exemple, a atteint son plus bas niveau depuis 6 mois. Les investisseurs ont été déstabilisés par de mauvais indicateurs économiques en Chine et en Allemagne, où le PIB s'est contracté de 0,1% au deuxième trimestre.
"L'économie allemande a deux problèmes : la nouvelle escalade de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine et la probabilité accrue d'un Brexit sans accord", explique Jona Kallgren, correspondant d'Euronews en Allemagne.
"Pendant longtemps, l'Allemagne a été considérée comme le moteur économique de l'Union européenne. Mais avant cela, le pays portait le surnom de "malade de l'Europe". L'espoir ici à Berlin est que cette dernière maladie économique ne soit que passagère."
Inquiétudes aux Etats-Unis
Hier soir, à Wall Street, tous les indices étaient dans le rouge.
Autre motif d'inquiétude : le rendement des bons du Trésor américains à court terme est passé devant celui des bons du Trésor à long terme. Une inversion de la courbe, rare, qui est vue par beaucoup comme le signe avant-coureur d'une récession.
"Je pense que le marché obligataire montre quelque chose de très clair, à savoir que les guerres commerciales sont mauvaises pour l'économie mondiale", explique Ross Gerber, conseiller en investissement pour Gerber Kawasaki.
"Les politiques de Donald Trump sont peut-être bonnes à court terme pour l'Amérique, mais elles sont mauvaises pour les Etats-Unis et l’économie mondiale sur le long terme. Et cela se superpose à d'autres problèmes, entre la situation à Hong Kong, mais aussi le Brexit", ajoute-t-il.
Aux États-Unis, Donald Trump a pointé du doigt la Fed, la banque centrale américaine, qui a continué à relever ses taux jusqu'à la fin de l'année dernière, alors que Donald Trump demandait des taux plus bas, en période de guerre commerciale.
Le président américain a aussi décidé de retarder la hausse des tarifs douaniers sur certains biens de consommation chinois - tels que les appareils électroniques - pour ne pas pénaliser les consommateurs américains pendant les vacances d'été.