Un contre sommet, pour faire entendre une autre voix

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Par Guillaume Petit
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4 000 activistes se sont réunis depuis le début de la semaine à une trentaine de kilomètres de Biarritz. Peu attendent des résultats concrets du G7, considéré comme « illégitime » par les organisateurs du contre-sommet.

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4 000 activistes se sont réunis depuis le début de la semaine à une trentaine de kilomètres de Biarritz, pour faire entendre une autre voix. Pour Olivia Ronsain, bénévole pour l’organisation Oxfam, fin du monde et fin du mois ne sont que les deux faces d’un même combat.

"Le réchauffement climatique par exemple, est dû à la pollution qui est historiquement du fait des puissances les plus riches, donc celles du G7. Leurs conséquences touchent en priorité les populations les plus pauvres", explique la jeune femme.

Parmi les sujets également abordés au fil des conférences, le rôle des multinationales dans l’accroissement des inégalités de richesse. 

Kamel Guemari, directeur d’une franchise d’un fast-food dans les quartiers nords de Marseille, s’est battu pour le maintien des emplois dans son restaurant et pour acquérir de nouveaux droits sociaux. "Ce que je demande depuis des années, c’est d’avoir une charte sociale au niveau national, mais aussi européen", explique-t-il.

Un fossé qui se creuse

Mais peu attendent des résultats concrets du G7, considéré comme « illégitime » par les organisateurs du contre-sommet. Leurs propositions, disent-ils, n’ont pas été prises en compte. 

Emmanuel Macron avait invité plusieurs organisations à l’Elysée ce vendredi, mais le rendez-vous a été boycotté par beaucoup. Comme un fossé qui se creuse. "Il y a un gouffre même, qui est en train de s'instaurer entre la majorité des Français et le choix du président Macron de, au fond, servir toujours les plus riches", estime la députée française Clémentine Autain.

Ceux qui ne verront pas les chefs d’Etat à Biarritz pourront toujours croiser leurs « doubles » : des activistes portant des masques des Leaders du G7, pour exiger une action concrète.

Pour Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam France, la lutte contre l'évasion fiscale doit être l'une des priorités : "Un chantier qui est sur la table du G7 mais aussi du G20, c'est celui d'une taxation minimale des entreprises dans tous les pays où elles opèrent, pour lutter contre l'évasion fiscale. Parce que retrouver des moyens d'action, des moyens pour les services publics et pour la lutte contre le changement climatique, c'est simplement éviter l'évasion fiscale et taxer normalement les entreprises." 

Samedi, une marche est prévue près de la frontière espagnole, à Hendaye. Dimanche, des rassemblements sont prévus autour de Biarritz.

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