Les manifestants ont prévu de cibler l'aéroport de la mégalopole ce samedi, après une nuit agitée, marquée par des violences.
Les manifestants pro-démocratie veulent à nouveau cibler l'aéroport de Hong Kong ce samedi, pour signifier que le geste d'apaisement de l'exécutif local, cette semaine, est loin d'être suffisant.
Le feu au milieu de Hong Kong, à l'image d'une mobilisation qui est loin de s'éteindre.
La nuit de vendredi à samedi a été agitée dans la mégalopole. De nouveaux heurts ont opposé les manifestants pro-démocratie à la police, qui a fait usage de gaz lacrymogène.
Ce samedi, c'est l'aéroport de la mégalopole que les protestataires vont cibler à nouveau. La police a indiqué qu'elle restait mobilisée pour assurer le bon fonctionnement de la plateforme aéroportuaire.
"L'aéroport est une infrastructure essentielle accueillant des voyageurs du monde entier", a déclaré vendredi aux journalistes Lau Wing-kee, un des responsables de la police dans le secteur de l'aéroport."La police surveillera de près la situation et procédera aux déploiements en fonction."
L'aéroport, qui a été emprunté en 2018 par 74 millions de passagers, soit 10 fois la population de Hong Kong, a régulièrement été ciblé ces dernières semaines par les manifestants.
Revendications
Le geste d'apaisement de Carrie Lam n'aura pas suffi. La cheffe de l'exécutif local pro-Pékin a annoncé cette semaine le retrait du projet de loi sur les extraditions vers la Chine, point de départ de la contestation.
Mais les manifestants veulent plus. Ce projet de loi n'est qu'une revendication parmi bien d'autres.
Ils demandent aussi une amnistie pour le millier de personnes arrêtées, une enquête sur les agissements de la police accusée de brutalité, ou encore l'instauration du suffrage universel direct
Plus globalement, ils dénoncent l’influence jugée grandissante de la Chine sur Hong Kong, qui menacerait leurs libertés.