La Fédération internationale de judo suspend l'Iran à titre conservatoire.
C'était au mois d’août, lors des mondiaux de judo au Japon. Le judoka iranien Saeid Mollaei avait reçu des pressions de la part des autorités de son pays, lui demandant de perdre en demi-finales, pour ne pas avoir à affronter un combattant israélien en finale.
Alors champion du monde sortant en -81 kg, le judoka de 27 ans s'était incliné successivement en demi-finales, puis dans son combat pour une troisième place, se classant finalement cinquième. Le combattant israélien en question, Sagi Muki, a finalement remporté la médaille d'or.
La fédération suspend l'Iran
Dans un communiqué, la fédération internationale de judo a annoncé ce mercredi suspendre l'Iran de toutes compétitions à titre provisoire.
"La commission (disciplinaire de l'IJF) note que des agissements similaires ont été observés dans le passé" et "a de fortes raisons de penser que la Fédération iranienne de judo va poursuivre" de telles pratiques", poursuit le texte.
Éxilé en Allemagne
''Notre peuple est conscient de la réalité. Mais il ne peut pas s'exprimer librement" a réagi le judoka au micro d'Euronews. Le sportif a quitté l'équipe nationale iranienne pour se réfugier en Allemagne. Il dit craindre pour sa famille, mais souhaite combattre la décision de son pays.
"Je voulais prouver au monde que Saeid Mollaei peut être libre. Il peut prouver au monde qu’il a le pouvoir de prendre des décisions audacieuses" a-t-il déclaré.
La Fédération iranienne peut faire appel de cette décision devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) dans un délai de 21 jours