Offensive turque en Syrie : l'OTAN craint la résurgence du groupe Etat Islamique

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Par Euronews
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Au septième jour de l'offensive lancée par Ankara, les forces kurdes opposent toujours une résistance acharnée dans la ville-clé de Ras al-Aïn, près de la frontière turco-syrienne.

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Au septième jour de l'offensive lancée par Ankara, les forces kurdes opposent toujours une résistance acharnée dans la ville-clé de Ras al-Aïn, près de la frontière turco-syrienne.

L'armée turque et ses supplétifs syriens poursuivent leurs combats, quartier après quartier. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les soldats d'Ankara se sont déjà emparés d**'une quarantaine de villages.**

Pour faire face à cette offensive, les kurdes ont conclu un accord avec leur ennemi d'hier, le régime de Bachar al-Assad, sur le déploiement de l'armée syrienne et de son allié russe près de la frontière. Un retournement d'alliance qui montre toute la complexité de ce conflit.

L'Occident craint, pour sa part, que l'instabilité de la région ne profite à l'organisation Etat islamique, dont de nombreux membres sont retenus dans des prisons kurdes. Selon les autorités kurdes, près de 800 proches de djihadistes se sont échappés d'un camp de déplacés, profitant du chaos généré par l'offensive.

Je m'inquiète des conséquences concernant notre ennemi commun, le groupe Etat islamique, et des progrès que nous avions réalisés dans la lutte contre celui-ci. Il est extrêmement important que nous préservions ces acquis.
Jens Stoltenberg
secrétaire général de l'OTAN

Réunion du Conseil de sécurité de l'ONU

Depuis le début de l'offensive turque, les pays européens appellent Ankara à cesser immédiatement le conflit. Plusieurs pays, parmi lesquels le Royaume-Uni, la France ou encore l'Allemagne, ont annoncé qu'ils suspendaient l'envoi d'armes en Turquie. 

" _Nous estimons qu'en raison des questions de sécurité, cette offensive doit cesser. Elle provoque énormément de souffrance, et elle apporte également une grande incertitude concernant la lutte contre Daesh _", a souligné la chancelière allemande, Angela Merkel.

Après un premier échec des discussions jeudi dernier, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira ce mercredi pour évoquer l'offensive dans le nord-est syrien.

De son côté, la Turquie a affirmé mardi qu'elle poursuivrait son opération militaire "avec ou sans le soutien" du monde et dénonce le "sale marché" conclu entre les forces kurdes et le régime de Damas.

Depuis le début de l'offensive, 104 combattants kurdes et près de 60 civils ont perdu la vie, selon l'OSDH. Par ailleurs, près de 130 000 personnes ont fui les combats, toujours selon l'organisation.

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