Les "Anges Gardiens" en patrouille à Barcelone

Les "Anges Gardiens" en patrouille à Barcelone
Tous droits réservés Euronews
Tous droits réservés Euronews
Par Joanne MassardJaime Velazquez
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Vêtus de leurs uniformes ils patrouillent dans la ville. Surnommés les Anges Gardiens, ces hommes et ces femmes travaillent avec des citoyens pour contrer la criminalité de rue à Barcelone.

Vêtus de leurs uniformes et de bérets rouges distinctifs, ils patrouillent dans la ville et incarnent la réponse de Barcelone aux préoccupations croissantes en matière de sécurité. Surnommés les "Anges Gardiens", ces hommes et ces femmes travaillent avec des citoyens pour contrer la criminalité de rue.

PUBLICITÉ

"J'ai vu des choses, j'ai arrêté des choses... C'est ma façon d'être, je déteste voir quelque chose se passer et ne rien faire." explique Sarge, l'un des chefs de patrouille des Anges Gardiens de Barcelone.

Le mouvement des Anges Gardiens a commencé à la fin des années 70, lorsque la petite délinquance a ravagé la ville de New York.... Mais ses méthodes de lutte contre la criminalité sont rapidement devenues controversées. Mais depuis, selon Sarge, le mouvement a changé de tactique : "Nous essayons de parler et de calmer les choses, plutôt que de nous disputer... Nous marchons parfois en formation, mais encore une fois, c'est par mesure de sécurité, pour que nous puissions voir autour de nous et nous protéger les uns les autres.... " poursuit-il.

Depuis 2018 à Barcelone, les vols avec violence ont augmenté de 30% et la police réagit de plus en plus aux crimes violents, il y a eu aussi 15 homicides en 2019. Et la présence de pickpocket continue à augmenter dans la ville.

Helena Mulero, conseillère en sécurité privée explique : "Il y a eu une augmentation de certains types de crimes qui créent beaucoup d'insécurité, comme les vols avec violence. Cela a accru le sentiment d'insécurité de l'opinion publique, plutôt qu'une augmentation réelle des taux de criminalité".

Les citoyens de Barcelone s'organisent pour faire face à la vague de délits mineurs dans la ville, mais les autorités les ont avertis de ne pas faire justice eux-mêmes.

La police de Barcelone va commencer à identifier les membres des patrouilles citoyennes et les a avertis qu'ils pourraient se voir infliger des amendes pour avoir pris des mesures de restitution réservées aux forces de l'ordre.

Mais certains résidents de Barcelone disent que leur protection reste essentielle : "Bien sûr, c'est le devoir de la police, mais s'il n'y a pas assez de personnel pour répondre à tous les besoins... alors nous devrons faire quelque chose" confie une habitante.

Malgré l'avertissement des autorités, les membres de cette milice non armée expliquent qu'ils continueront à recruter et à patrouiller dans la ville jusqu'à ce que la criminalité diminue. Nicole Orlando, responsable des anges guardiens de Barcelone se demande : "Je pense que cela fait partie de l'initiative... peut être qu'on les embarrasse ?"

La police nie que Barcelone soit confrontée à une " crise de sécurité " et précise que les taux de criminalité sont conformes à ceux d'autres grandes villes européennes.

Elle explique également que le nombre d'arrestations pour crimes violents a augmenté de 80% et que 384 policiers de plus ont été déployés.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Qui sont ces citoyens qui font le travail de la police ?

Barcelone : la semaine noire du tourisme

Barcelone : du savon dans une fontaine pour "nettoyer" la ville