Le gouvernement conservateur et l'opposition de gauche ne trouve pas d'issue, le président chilien a annulé la COP25. L'Espagne devrait accueillir le sommet climatique.
Deux semaines de crise sociale au Chili, de manifestations et d'émeutes à Santiago et une opposition politique déçue par le gouvernement conservateur chilien...
Encore jeudi, des milliers de chiliens ont afflué Plaza Italia. Quelques manifestants encapuchonnés ont lancé des pierres et criaient "assassins!" sur des policiers.
Sur le plan politique, la gauche affirme que le président Sebastian Pinera n'est toujours pas disposé à écouter les demandes des citoyens. Il a déjà annoncé une batterie de mesures sociales, remanier le gouvernement pour faire entrer des modérés, mais n'a toujours pas touché au prix du ticket de métro, l'étincelle à l'origine de cette crise. Des politiciens réclament aussi une révision de la constitution qu'ils qualifient de "camisole de force pour la démocratie".
En ce qui concerne la modification de la Constitution en vigueur depuis la dictature d'Augusto Pinochet, le ministre a indiqué que le "gouvernement n'était fermé à aucune option".
Mercredi, le président Pinera s'était déjà dit ouvert à engager des "réformes structurelles" du modèle socio-économique ultralibéral chilien, hérité de la dictature et peu remis en cause depuis.
20 personnes sont mortes dans les émeutes depuis le 18 octobre.
Dans ce contexte, le Chili n'avait d'autre choix que d'annuler l'organisation de la COP25, prévue du 2 au 13 décembre. L'Espagne s'est proposée pour accueillir le sommet climatique aux mêmes dates. Il annule aussi le sommet du forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) les 16 et 17 novembre.