L'auteure de livres pour enfants Maira Dobele a participé à l'élaboration de cinq livres associés à un stylo numérique en letton et estonien pour donner le goût des livres aux enfants. Elle nous explique comment elle procède pour s'adresser aux plus petits.
D'origine lettone et installée en Finlande, l'auteure de livres pour enfants Maira Dobele qui travaille pour la maison d'édition Liels un Mazs a écrit les poèmes, les chansons et les paroles qui accompagnent les histoires écrites pour la série des Shammies qui se présente sous la forme de livres associés à un stylo numérique, un concept développé dans le cadre d'un projet soutenu par la politique européenne de cohésion et intitulé "How the Shammies learned".
Elle nous dévoile la démarche qu'elle adopte dans son métier : selon elle, pour s'adresser à un jeune public, il est essentiel de penser comme un enfant et de concevoir très attentivement la présentation des images et les idées des personnages.
Directives pédagogiques
"Tout d'abord, je regarde à quel groupe d'âge je dois m'adresser, je vérifie les directives pédagogiques, ce que ce groupe d'âge devrait savoir," explique Maira Dobele.
"Parfois, je me rends au jardin d'enfants pour voir comment on y traite de certains sujets comme la nature ou les mathématiques, comment ils apprennent dans ces matières et ensuite, je commence à écrire," dit-elle.
Travail collaboratif
"Je travaille sur chaque double page : en premier, je décide à quoi l'image va ressembler, ensuite j'écris les textes qui seront lus par le stylo et ensuite, j'écris et je décide qui dit quoi," précise-t-elle.
"Ensuite, le livre part chez l'éditeur, puis chez l'illustrateur, puis parfois, il m'est renvoyé pour être retravaillé," poursuit-elle.
"Ce n'est pas si facile d'écrire des choses simples et drôles"
"Penser comme un enfant ne m'a jamais posé de difficultés, je n'ai pas oublié comment je voyais les choses quand j'étais enfant," assure l'auteure.
"Les enfants veulent simplement s'amuser, ils veulent des couleurs, des sujets et des images qu'ils connaissent, des lieux qu'ils reconnaissent," estime-t-elle avant de reconnaître : "Ce n'est pas si facile d'écrire des choses simples ou des choses drôles : c'est peut-être ce qu'il y a de plus difficile."