Manifestation contre la réforme des retraites : paroles de grévistes au cœur du cortège à Lyon

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Par Guillaume Petit
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Fonctionnaires, salariés du secteur privé, pompiers, personnel hospitalier, étudiants... Les profils des manifestants étaient une nouvelle fois très variés.

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Ils se sont d'abord rassemblés par petits groupes. Chacun ses spécificités, mais un seul but en commun : faire reculer le gouvernement sur la réforme des retraites.

Certains pompiers avaient enfilé un double uniforme : celui de soldat du feu mais aussi de syndiqué. Dans leur viseur, le nouveau système à points que le gouvernement veut mettre en place. Ce dernier assure que des "garanties" seront apportées pour éviter un nivellement des pensions de retraite par le bas avec le temps, mais la mesure continue d'attiser les foudres des soldats du feu.

"On nous crie haut et fort que non, mais on sait très bien que dans les années à venir, on nous dira que c'est difficile, et on nous enlèvera un dixième de point au fur et à mesure", explique ce pompier.

Entre 17 000 et 40 000 manifestants

Des petits groupes qui se sont ensuite fondus dans une seule et même masse. Le cortège s'étend à perte de vue... 40 000 personnes se sont mobilisées, selon la CGT et Solidaires. Ils étaient 17 000 à Lyon, selon la Préfecture.

Des profils une nouvelle fois très variés : salariés du public, du privé mais aussi des étudiants, des lycées, et des retraités, venus par solidarité pour les générations futures.

Eux sont encore loin de la retraite, mais donnent déjà de la voix. A 19 ans, Laurine fait partie de ces étudiants inquiets de l'impact de la nouvelle méthode de calcul des pensions.

Car ce ne sont plus les 25 meilleures années pour les salariés du privé, ou les 6 derniers mois pour ceux du public, qui seront désormais pris en compte, mais l'ensemble de la carrière, avec ses hauts et ses bas.

"Tous mes petits boulots précaires que j'ai réalisés pendant mes études pour subvenir à mes besoins vont être pris en compte", explique Laurine. "Cela va automatiquement faire baisser ma pension."

La CFDT présente dans le cortège

La potion a du mal à passer, même pour les plus modérés... Pour la première fois, le premier syndicat réformiste de France, la CFDT, a rejoint les rangs des manifestants. Plus à l'arrière du cortège.

Sans fermer la porte aux négociations avec le gouvernement, le syndicat concentre ses critiques sur l'âge pivot, qui incitera les Français à travailler deux ans de plus pour obtenir une retraite à taux plein, mais aussi sur des mesures en faveur des métiers les plus pénibles.

Convergence des luttes ?

Dans les rues de Lyon, des gilets jaunes étaient également présents. Tout comme le personnel hospitalier. Internes, infirmiers, aide-soignants réclament de meilleures conditions de travail et davantage de moyens.

"Les temps de travail légaux sont désormais largement dépassés chaque semaine, il y a des glissements de tâches avec du personnel qui fait parfois un travail auquel il n'est pas fermé", explique notamment Nicolas Romain-Scelle, interne et représentant du Syndicat des internes des hôpitaux de Lyon. "Il n'y a eu aucune réponses concernant les salaires et les problématiques liées aux formations."

Comme un air de convergences des luttes... A Lyon, la mobilisation n'a guère faibli, comparé au 5 décembre et elle semblait parfois aller presque au-delà de la réforme des retraites.

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