L’UE cherche sa stratégie face à Pékin

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Tous droits réservés APJean-Francois Badias
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Par Elena Cavallone
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Derrière l’unité des institutions de l’UE les Etats membres ont chacun leurs propres priorités.

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C'est un positionnement politique à l'encontre de Pékin. Le Parlement européen a décerné cette semaine son Prix Sakharov à Ilham Tohti. Cet économiste est actuellement en prison pour son engagement en faveur de la défense des droits de la minorité musulmane ouïghoure en Chine. Les eurodéputés demandent sa libération et la fermeture des camps de détention. "Nous aimerions, pour améliorer nos liens avec ce pays, voir une réaction comme la libération immédiate d'Ilham Tohti", insiste le chrétien-démocrate allemand Michael Gahler.

La réponse de l'ambassadeur de Chine auprès de l'Union européenne a été immédiate. "Ce qui se passe au Parlement est une farce. Je pense qu'ils ne savent pas ce qu'ils racontent car leurs propos sont sans fondement. En Chine nous n'avons pas de soi-disant camp d'éducation", assure Zhang Ming.

Si les institutions européennes insistent sur le respect des droits de l'homme, certains Etats membres sont tout de même prêts à ouvrir à tout prix leur porte aux investissements chinois. En fait les 28 n'ont pas de position commune à l'égard de Pékin. "Les Etats membres ne veulent certainement pas tourner le dos au potentiel que représente le marché chinois", analyse Janka Oertel, directrice du programme Asie au European Council of Foreign Relations. Le défi pour l'UE est de dessiner une stratégie commune en vue du sommet avec la Chine en septembre prochain.

Journaliste • Grégoire Lory

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