Une vingtaine de personnes, manifestants et policiers, ont été blessées, au centième jour de contestation au Liban.
Des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Des heurts ont de nouveau opposé samedi des manifestants aux forces de l'ordre à Beyrouth. Au centième jour de cette contestation inédite au Liban contre le pouvoir, au moins vingt personnes ont été blessées dans les deux camps.
La foule massée au pied de la colline du Sérail, le siège du gouvernement, a réussi par endroits à arracher les barbelés. Elle a aussi tenté de déplacer des blocs de béton.
Le Premier ministre Hassan Diab s'est enfin doté, mardi, d'un gouvernement. Mais la nouvelle équipe est affiliée à des partis que la rue juge incompétents et corrompus. Depuis octobre, les manifestants réclament une refonte du système politique et le départ de l'ensemble de la classe dirigeante. La crise politique s'accompagne d'une situation économique explosive. La dette représente notamment plus de 150 % du PIB.