Poussée de fièvre du Covid-19 en Iran, même le vice-ministre de la Santé est infecté

Opération de désinfection dans la ville sainte de Qom, en Iran, le 25 février 2020
Opération de désinfection dans la ville sainte de Qom, en Iran, le 25 février 2020 Tous droits réservés MEHDI MARIZAD / FARS NEWS AGENCY / AFP
Par Joël Chatreau
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La mortalité provoquée par le nouveau coronavirus s'emballe en Iran : on compte désormais 15 morts officiellement, et cela en seulement 7 jours. Le vice-ministre de la Santé fait partie des personnes contaminées, ont annoncé les autorités ce mardi.

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12 décès annoncés lundi, 3 de plus ce mardi, l'Iran connaît une brusque montée de la mortalité due au nouveau coronavirus. Le pays se hisse ainsi malheureusement à la deuxième place mondiale en terme de cas mortels, après la Chine mais très loin derrière... La poussée de fièvre est telle que même le vice-ministre de la Santé, Iraj Harirchi, a été contaminé; les autorités viennent de le révéler, lors d'une conférence, le haut responsable avait montré des symptômes comme la toux et la transpiration.

 Un conseiller du ministre, Alireza Vahabzadeh, a expliqué :

Le test sur M. Harirchi, le vice-ministre de la Santé qui était sur les lignes de front face au coronavirus, s'est révélé positif

Isolé petit à petit dans la région

La plus grande sévérité de l'épidémie - il n'y avait officiellement que 2 morts il y a une semaine - renforce l'inquiétude dans toute la région. L'Irak voisin, où 4 nouveaux cas ont été identifiés, ainsi que l'Afghanistan, la Jordanie, le Pakistan, la Turquie et l'Arménie ont soit fermé leurs frontières, soit nettement diminué leurs échanges commerciaux et économiques avec Téhéran.

Les trois dernières victimes iraniennes du Covid-19 sont des femmes, âgées de 87 et 82 ans et souffrant de graves problèmes de santé - elles vivaient dans la province centrale de Markazi -, et un homme résidant dans la province d'Alborz, au nord du pays. En tout, la République islamique n'a confirmé que 61 cas d'infection.

AP Photo/Anmar Khalil
Des pèlerins portant des masques dans la ville sacrée chiite de Najaf, en Irak, le 24 février 2020AP Photo/Anmar Khalil

Les villes saintes, lieux de pèlerinage... à risque

En Irak, les derniers porteurs du coronavirus mortel signalés sont issus d'une même famille qui revient d'Iran; ils ont été mis en quarantaine, comme l'étudiant iranien en théologie qui a été déclaré positif lundi dans la ville sainte de Najaf (photo ci-dessus), située à environ 200 kilomètres au sud de la capitale, Bagdad. 

Des mesures de protection ont d'ailleurs été prises par les autorités irakiennes dans tous les lieux saints des chiites, mais trop tardivement. Qom, autre ville sacrée, est l'un des foyers d'infection en Iran, et les pèlerins n'arrêtent pas de circuler entre ces différentes étapes... Il semble impossible de maîtriser ce flux ancestral.

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