Action en justice pour sauver l'école la plus polluée de France

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Tous droits réservés Max BD
Par Pierre MichaudMaxime Biosse Duplan
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Un collectif composé de parents d'élèves et d'associations a décidé de saisir la justice pour agir contre la pollution de l'air aux abords de l'établissement.

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L'école Michel-Servet de Lyon est considérée comme l'une des plus polluées de France. Depuis plusieurs années, les actions se multiplient pour alerter les pouvoirs publics. Lassés de ne pas être entendus, des parents d'élèves et les associations Alternatiba/ANV Rhône et Greenpeace France annoncent avoir saisi la justice pour inaction de la ville, de la métropole et de l’État.

Située dans le 1er arrondissement de Lyon, coincée aux abords du tunnel de la Croix-Rousse et ses 40 000 véhicules par jour, l'école Michel-Servet et ses enfants "suffoquent". Ce sont en tout cas les termes utilisés par une banderole qui ressort pratiquement tous les trimestres devant l'établissement.

Aujourd'hui, les actions coups de poing ne suffisent plus et les parents d'élèves, excédés, ont décidé de porter l'affaire devant la justice.

Ce lundi 9 mars, ils étaient encore des dizaines à s'être rassemblés à l'heure de la rentrée des classes. Pas de combinaisons blanches et de masques comme le 21 janvier dernier mais des gilets jaunes, des banderoles et surtout deux procédures judiciaires engagées contre les pouvoirs publics : la première, portée par les parents, a été engagée pour “préjudice moral et troubles dans les conditions d’existence des enfants”. La seconde, portée par les associations contre la préfecture et la métropole de Lyon, vise les relevés de pollution de l’air dans les cours d’école du Grand Lyon, dans le cadre du droit d'accès à l'information environnementale.

Élèves et enseignants sont régulièrement soumis à des niveaux de dioxyde d'azote (NO2) qui dépassent très largement les limites légales de 200 µg/m³. Une cour de l'école est condamnée depuis de longs mois et la consigne a été passée de ne plus ouvrir les fenêtres côté tunnel.
Du côté de la Métropole, la tendance a toujours été de sous-estimer le problème, à l'image de cette déclaration de Thierry Philip, vice-président à la Métropole, en plein conseil municipal : _«Faire comme si les taux que respirent les enfants à l’école sont les mêmes que les taux à la sortie du tunnel, cela s’appelle une fake news. Les mesures que nous avons prises permettent de garantir qu’il n’y a pas d’augmentation de taux anormal de dioxyde d’azote, à l’intérieur de l’école. C’est prouvé.» _(LyonPlus, 30/01/2020)

A une semaine des municipales, les revendications du collectif (fermeture du tunnel pendant les pics de pollution, abandon du projet autoroutier autour de Lyon, mise en avant de modes de transports propres, etc...) pourraient enfin résonner au niveau politique.

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