Kaboul prêt à libérer 5 000 prisonniers talibans en échange d'une réduction "importante" des violences en Afghanistan. Cette mesure ouvre la voie à des pourparlers historiques entre Kaboul et les insurgés.
Vers la paix en Afghanistan, avec des avancées, certes fragiles, mais concrètes, comme le texte présenté par Washington et approuvé par le Conseil de sécurité de l’Onu. Il prévoit un retrait total des forces étrangères de ce pays sous 14 mois, à condition que les rebelles respectent des engagements sécuritaires et ouvrent des négociations de paix avec le gouvernement afghan.
Alors que l’armée américaine a commencé à se retirer de deux bases d'Afghanistan, le président afghan, Ashraf Ghani s'est dit prêt à libérer progressivement 5 000 prisonniers talibans en échange d'une réduction "importante" des violences dans le pays. Ce pas en avant ouvre la voie à des pourparlers historiques entre Kaboul et les insurgés.
La mesure a été prise par décret au nom de la souveraineté nationale. Elle figurait dans l’accord signé le 29 février à Doha par les États-Unis et les talibans, mais non ratifié jusque-là par Kaboul. En échange, les talibans devraient libérer 1 000 membres des forces afghanes.
Les prisonniers que les autorités afghanes ont accepté de relâcher figurent sur une liste fournie par les talibans. Le groupe islamiste a d'ores et déjà précisé qu’il procéderait à une vérification minutieuse de l’identité de chaque personne libérée.