Sur les près de 5 000 postes supprimés en France, 3 378 concernent la région de Toulouse. "Deux tiers de cols blancs et un tiers de cols bleus" sont touchés selon la CFTC.
La direction d'Airbus a donné aux syndicats des précisions sur son plan de restructuration en France.
Sur les quelques 5 000 suppressions de postes prévues dans le pays, 3 378 concerneront la région de Toulouse. Pour la production, 386 postes sont aussi visés à Saint-Nazaire et 484 à Nantes. Le plan touchera par ailleurs, "deux tiers de cols blancs et un tiers de col bleu", selon la CFTC.
"Deux tiers de cols blancs et un tiers de col bleu"
Le directeur des ressources humaines, Thierry Baril a justifié ces coupes : "notre plan social doit aussi être viable. On est dans une situation très grave où Airbus est dans une adaptation pas simplement d'effectifs mais une réadaptation à un nouveau monde. Cela va se poursuivre pendant des mois et des années".
"Réadaptation à un nouveau monde"
En France où le groupe compte 50 000 salariés, le ministre des finances a qualifié le plan d'"excessif". Si l'avionneur n'exclut pas des licenciements secs, du côté des syndicats, on espère pouvoir limiter la casse sociale.
"Les négociations sont encadrées par la loi, elles vont durer quatre mois. Et nous allons faire des propositions fortes. Il y a des possibilités. Cette crise est conjoncturelle. Airbus est une entreprise solide qui a devant elle un carnet de commandes solide", assure Jean-François Knepper, du syndicat FO, le plus important chez Airbus.
Quatre mois de négociations
Pour les syndicats, qui affichent un front uni, les licenciements sont la ligne rouge à ne pas franchir.
Pour les limiter, l'avionneur européen compte sur les départs en retraite anticipée, les départs volontaires mais aussi sur la conclusion d’accords de modération salariale.
Au niveau mondial, le groupe a prévu de supprimer 15 000 postes d'ici un an.