Afghanistan : la grande assemblée approuve la libération de 400 prisonniers talibans

Afghanistan : la grande assemblée approuve la libération de 400 prisonniers talibans
Tous droits réservés Rahmat Gul/Copyright 2019 The Associated Press. All rights reserved.
Par euronews avec Agences
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

La grande assemblée afghane, qui rassemble des milliers de dignitaires afghans, a approuvé dimanche la libération de 400 prisonniers talibans coupables de crimes graves, dont des attaques meurtrières ciblant Afghans et étrangers, civils et soldats.

PUBLICITÉ

La grande assemblée afghane, qui rassemble des milliers de dignitaires afghans, a approuvé dimanche la libération de 400 prisonniers talibans coupables de crimes graves, dont des attaques meurtrières ciblant Afghans et étrangers, civils et soldats.

"Afin d'ôter les obstacles à l'ouverture de pourparlers de paix, de mettre fin au carnage, et pour le bien du public, la jirga approuve la libération des 400 prisonniers demandés par les talibans", a annoncé la membre de l'assemblée Atefa Tayeb.

"Nous sommes sur le point de (débuter les) négociations de paix", a assuré Abdullah Abdullah, responsable gouvernemental chargé des pourparlers.

La résolution qui recommande la libération des prisonniers a été adoptée après trois jours de discussions. L'avenir de ces prisonniers représente un enjeu crucial dans l'ouverture de négociations entre les talibans et le gouvernement, les deux camps s'étant engagés dans un échange de prisonniers qui doit précéder ces discussions.

Kaboul a déjà relâché près de 5.000 prisonniers talibans.

Les autorités afghanes ont jusqu'ici refusé de libérer les 400 derniers captifs réclamés par les insurgés. Parmi eux, se trouveraient plus de 150 condamnés à mort, ainsi qu'un groupe de 44 captifs "indésirables", une sorte de liste noire remplie de profils jugés problématiques par les autorités américaines et afghanes, mais aussi d'autres pays.

Cinq d'entre eux, par exemple, ont joué un rôle dans l'attaque en 2018 de l'hôtel Intercontinental à Kaboul, lors de laquelle 40 personnes avaient péri, dont 14 étrangers.

Parmi les prisonniers concernés, se trouvent aussi les deux assassins de Bettina Goislard, employée du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés, tuée le 16 novembre 2003 à Ghazni, à 130 kilomètres au sud de Kaboul.

La famille de la jeune femme a jugé samedi "inconcevable" que les deux assassins puissent être libérés. "Une telle décision de libération sur fond de marchandage serait, à nous sa famille, inconcevable", expliquent les parents, le frère et la soeur de Bettina Goislard, dans un communiqué.

"Ce serait un déni d'un processus judiciaire qui a vu ses assassins, arrêtés en flagrant délit - et dont la culpabilité ne fait donc aucun doute - condamnés par la justice afghane", poursuit le texte.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Une dizaine de civils tués dans un attentat à Kaboul, le vice-président afghan était visé

Afghanistan : retour à Kaboul pour deux anciens prisonniers de Guantanamo

En Afghanistan, les recherches des survivants se font avec des moyens dérisoires