Deux ans après le lancement de cet appel pour l'interdiction des pesticides de synthèse, plus d'un million de signatures ont été remises au ministère de la Transition écologique.
Le cap du million de signatures était passé depuis longtemps, mais ce mardi, la pétition a rejoint son destinataire : le ministère français de la Transition écologique. Le mouvement des coquelicots est né il y a deux ans pour demander l'interdiction des pesticides de synthèse. Popularisé par Charlie Hebdo, il a même fini par obtenir la signature de la ministre Barbara Pompili.
« Nous devons avant tout concentrer nos efforts sur la recherche et le déploiement d'alternatives », a expliqué sur Twitter celle qui avait porté il y a quatre ans la loi interdisant les néonicotinoïdes. Cet été, son gouvernement a pourtant accordé une dérogation aux cultures de betterave en France.
Forts du soutien populaire, les coquelicots ont lancé une autre campagne : l'appel « Nous voulons des paysans », pour que l'agriculture sorte de l'engrenage industriel.
« On nous a longtemps divisés entre ceux qui veulent un monde sans pesticides et des agriculteurs qui sont face à une réalité de survie, regrette la chanteuse Emily Loizeau. Et il est temps maintenant qu'on mette nos gouvernants face à des décisions majeures qu'ils doivent prendre. »
Plus concrètement, ils réclament un plan de sortie de l'agriculture industrielle en dix ans. Mais comme le montre leur bataille inachevée contre les pesticides, il faudra là aussi s'armer de patience.