Des objets personnels de Wladyslaw Szpilman, le "Pianiste" de Polanski, mis en vente à Varsovie

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Par euronews avec AFP
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Une montre à gousset en argent, un stylo plume et d'autres objets ayant appartenu au compositeur juif-polonais Wladyslaw Szpilman, immortalisé dans "Le Pianiste" de Roman Polanski, seront mis en vente la semaine prochaine dans la capitale polonaise.

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Une montre, un stylo-plume, une cravate : les objets ordinaires d'un homme au destin extraordinaire. Cet homme, c'est le compositeur polonais Wladyslaw Szpilman, que beaucoup connaissent via "Le Pianiste" de Roman Polanski, un film qui retrace le parcours du musicien juif décédé en 2000.

Une collection de rares objets lui ayant appartenu seront mis aux enchères la semaine prochaine à Varsovie, en Pologne. Ils racontent son histoire et celle de son sauvetage miraculeux de l'Holocauste. C'est le cas de cette montre, qui sera mise en vente. Elle a été offerte par Szpilman à un officier allemand qui l'a aidé à échapper aux nazis pendant la seconde guerre mondiale.

Alors que Szpilman survit en jouant du piano dans les cafés qui sont restés ouverts, les membres de sa famille sont envoyés dans le camp d'extermination de Treblinka où ils sont assassinés. Lui-même est sauvé de justesse par un policier juif.

"Quand il a été trouvé dans les ruines du ghetto de Varsovie par cet officier allemand, Szpilman lui a joué du Chopin", raconte son fils Andrzej. "Plus tard, pour le remercier de son aide, mon père a voulu lui offrir la montre, en signe de gratitude. Mais l'Allemand s'en est offusqué et a refusé."

Après être resté encore quelque temps dans le ghetto, avant que celui-ci ne soit annihilé par les Allemands, il réussit à en sortir en 1943, juste avant le soulèvement du ghetto et sa sanglante répression.

Il survit durant les deux dernières années du conflit grâce l'aide d'amis, ballotté d'une cachette à l'autre avant d'atterrir dans un appartement vide, où il restera coupé du monde pendant de longues semaines, durant l'Insurrection de Varsovie, d'août à octobre 1944. 

Ces objets du compositeur se trouvent aujourd'hui au musée de l'Histoire des Juifs de Pologne et ce sont les seuls ayant survécu à la guerre. La montre et le stylo sont estimés entre 2 200 à 3 500 euros alors que le prix de vente de son piano pourrait s'envoler et dépasser les 50 000 euros.

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