Sommet européen : les dossiers brûlants des 27

Ursula Von der Leyen et Charles Michel à Bruxelles
Ursula Von der Leyen et Charles Michel à Bruxelles Tous droits réservés John Thys/AP
Par Julien Pavy avec AFP
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Les tensions en Méditerranée orientale, la crise au Bélarus, le conflit dans la région du Haut-Karabakh, la pandémie de Covid-19... Autant de dossiers qui étaient à l'ordre du jour du sommet européen de Bruxelles. Voici ce qu'il faut retenir.

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Les tensions en Méditerranée orientale, la crise au Bélarus ou le conflit dans la région du Haut-Karabakh étaient notamment à l'ordre du jour du sommet européen qui a réuni pendant deux jours à Bruxelles les chefs d'Etat et de gouvernement des 27. Voici ce qu'il faut retenir.

Tensions en Méditerranée : l'avertissement de l'UE à la Turquie

L'Union européenne adresse un message de fermeté à la Turquie : les 27 n'hésiteront pas à prendre des sanctions si Ankara ne stoppe pas ses explorations gazières.

La déclaration d'Ursula Von der Leyen est sans équivoque : "C'est maintenant à la Turquie de prouver qu'elle veut suivre une voie constructive avec nous et c'est l'offre faite ce soir. Mais nous sommes très clairs sur le fait que si ses actions se poursuivent, nous utiliserons tous les instruments à notre disposition", a déclaré la présidente de la Commission européenne.

Signe d'une volonté d'apaisement de la part d'Ankara, un accord a été trouvé jeudi à l'Otan entre la Grèce et Turquie sur un mécanisme de sécurité, une "ligne directe" diplomatique pour réduire le risque d'un conflit en mer ou dans les airs.

Sanctions européennes contre des responsables bélarus

Les 27 dirigeants de l'Union européenne se sont également entendus sur une procédure de sanctions contre des responsables bélarus.

Mais il a d'abord fallu convaincre le président chypriote Níkos Anastasiádis. Ce dernier avait mis son veto à ces sanctions car il souhaitait qu'un message de fermeté soit adressé en priorité à la Turquie. Nicosie a été entendue et a donc levé son veto.

Les sanctions européennes doivent viser 40 responsables bélarus accusés de répression contre l'opposition ou de falsification du résultat de la dernière élection présidentielle, jugée frauduleuse par l'Union européenne. Le président Alexandre Loukachenko n'est toutefois pas personnellement visé par ces sanctions.

Par ailleurs, Angela Merkel recevra mardi à Berlin la cheffe de file de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa qui est soutenue par plusieurs dirigeants européens. La chancelière allemande souhaite que le président Loukachenko mène "un dialogue avec la population" pour résoudre la crise politique et ce "sans ingérence de l'Est ou de l'Ouest".

Conflit au Haut-Karabakh

L'autre dossier brûlant, c'est le conflit dans la région du Haut-Karabakh qui a repris de plus belle entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Beaucoup redoutent une internationalisation de ce conflit où des pays comme la Turquie ou la Russie défendent des intérêts différents.

Ankkara, qui sont soutient l’Azerbaïdjan, est accusée par la France de laisser transiter vers la zone de conflit des djihadistes en provenance de Syrie.

L'Azerbaïdjan a jugé vendredi que l'Arménie devait se retirer du territoire séparatiste afin d'arrêter "l'escalade", au lendemain d'un appel à la fin des hostilités des présidents russe, français et américain.

Les négociations sur le Brexit

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s'entretiendra samedi avec le Premier ministre britannique Boris Johnson par vidéoconférence pour faire le "bilan des négociations" commerciales et discuter "des prochaines étapes", a annoncé vendredi son porte-parole sur Twitter.

Cet échange a lieu après une nouvelle semaine de négociations commerciales à Bruxelles et le lancement jeudi par l'UE d'une procédure d'infraction contre Londres, à cause de son projet de loi qui revient en partie sur le traité du Brexit, signé en janvier dernier.

Pandémie de Covid-19

La situation dans l'Union européenne demeure inquiétante, rappellent les dirigeants européens, qui entendent renforcer la coordination entre Etats membres pour freiner la propagation du virus et intensifier les efforts afin d'obtenir un vaccin qui soit disponible pour tous.

Par ailleurs, le président du Conseil européen, Charles Michel, a souhaité vendredi un "prompt rétablissement" au président américain qui a annoncé avoir été testé positif au Covid-19.

"Le Covid-19 est une bataille que nous devons tous continuer à combattre. Tous les jours. Peu importe l'endroit où l'on vit", a déclaré le Belge sur Twitter.

Transition numérique

Extension de la fibre et des réseaux 5G... Pour Ursula Von der Leyen, l'Europe doit "passer à la vitesse supérieure" en matière de numérique. Il en va de la "souveraineté européenne", estime la présidente de la Commission européenne.

Marché unique

Ursula Von der Leyen souhaite améliorer le fonctionnement du marché unique européen, dont dépendent 67 millions d'emplois.

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