Un malade du Covid-19 rentre chez lui, près de la commune de St-Vérand, le 11 avril 2020
Un malade du Covid-19 rentre chez lui, près de la commune de St-Vérand, le 11 avril 2020 Tous droits réservés Romain Etienne / Collectif Item
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Covid-19 : une immersion photographique dans un hôpital en pleine tourmente de la première vague

Par Romain Etienne
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En mars et avril 2020, le photographe Romain Etienne était venu mettre en images la première vague de Covid-19 à l'hôpital de Villefranche-sur-Saône en France. Il y expose aujourd'hui ses photos alors que la deuxième vague se profile et que l'hôpital se tient prêt.

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En ce début du mois d'octobre, l'épidemie de Covid-19 est en recrudescence en France et le département du Rhône fait partie des zones de contamination importantes..

Même si le pays n'est pas encore dans la même situation qu'au printemps dernier, les établissements hospitaliers doivent se tenir prêts à accueillir de nouveau un flot important de patients atteints de la Covid-19. La mise en place d'un tel dispositif est encore aujourd'hui très contraignant. Réaménagement de service, mobilisation de personnel, etc.

Du 28 mars au 11 avril 2020, Romain Etienne photographe au sein du Collectif item a observé, sur leur invitation, la transformation de L’Hôpital Nord-Ouest à Villefranche-Sur-Saône. Au cœur d’une crise exceptionnelle par son ampleur, il a posé son regard sur des hommes et des femmes au travail, déterminés à soigner dans la dignité et la plus grande humanité, toutes les personnes qui en avaient besoin.
En est issue, la série photographique « Esperanza ». Une référence à un tatouage dans la nuque d'une soignante lors d'un contrôle de dépistage. Un écho à l'état de fébrilité dans lequel se trouvaient les établissements hospitaliers à ce moment-là, au pic de la pandémie.

Esperanza sera présentée durant trois mois dans les bâtiments de l'Hôpital Nord Ouest de Villefranche-sur-Saône à partir du 9 octobre prochain.

Image en-tête :
Monsieur F, infecté par la Covid-19 en mars vient de passer plusieurs jours en soins et est désormais autorisé à rentrer à son domicile.


Romain Etienne / Collectif Item
Hôpital Nord Ouest Villefranche-sur-Saône le 31 mars 2020Romain Etienne / Collectif Item

Dans les symptômes Covid-19, les troubles respiratoires font parti des symptômes les plus graves. Le passage des patients au scanner sert à la fois de détection mais aussi à mesurer le degré d'infection. Afin d'éviter toute contamination, la pièce est entièrement nettoyée entre chaque passage.

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Hôpital Nord Ouest Villefranche-sur-Saône le 2 avril 2020Romain Etienne / Collectif Item

Vincent et Aurélien sont ambulanciers. Depuis le début de la crise, ils transportent essentiellement des patients infectés par le virus et travaillent environ 50h par semaine. A leur arrivée, ils doivent patienter à l'extérieur avec le patient afin d'être pris en charge par le personnel des urgences. Si en raison du confinement, l'activité des urgences a diminué de 50% environ, le service Urgences est quasiment devenu le seul point d'entrée des patients dans l'établissement et pour l'essentiel, c'est pour des soins lié à la Covid-19.

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Hôpital Nord Ouest de Villefranches-sur-Saône, le 2 avril 2020Romain Etienne / Collectif Item

L'Unité de soins continus des urgences accueille une dizaine de patients dont la situation est particulièrement instable. Ils nécessitent donc une surveillance constante. Les problématiques respiratoires font partie des symptômes qui déterminent les formes sévères de la maladie et mettent en danger la vie des patients (syndrome de détresse respiratoire aiguë). Dans ce service, les patients sont tous sous oxygène avec un apport pouvant aller au-delà des 10 litres d'oxygène par minute.

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Hôpital Nord Ouest de Villefranche-sur-Saône, le 3 avril 2020Romain Etienne / Collectif Item

Au sein de l'Unité de soins continus, le contraignant dispositif de l'habillage de protection Covid. Pour entrer au plus près des patients, cette infirmière doit enfiler une combinaison ou une sur-blouse, des sur-chaussures, une charlotte pour les cheveux, un masque FFP2, des gants et une paire de lunettes. Un kit dont certains éléments proviennent de dons d'entreprises industrielles comme c'est le cas pour cette combinaison ci-dessous.

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Hôpital Nord Ouest de Villefranche-sur-Saône, le 3 avril 2020Romain Etienne / Collectif Item

Deux infirmières installent des panneaux d'information provisoires en vue de l'ouverture d'un nouveau service dédié aux malade de la Covid-19. Depuis début mars, l'ensemble des services de l'établissement ont été réaffectés suivant s'ils accueillent des patients infectés par le nouveau coronavirus ou non. Une situation dont la temporalité est alors indéterminée et qui amène l'ensemble des services à se réorganiser.

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Hôpital Nord Ouest de Villefranche-sur-Saône, le 3 avril 2020Romain Etienne / Collectif Item

Premier service à avoir accueilli des malades de la Covid-19, le service Médecine interne et maladies infectieuses. Amelle, infirmière rend visite à une patiente. Afin d'éviter les risques de contamination, les entrées dans les chambres des personnes infectées sont optimisées : prise des "constantes", administration d'un médicament, dépôt d'un repas, nettoyage...

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Hôpital Nord Ouest de Villefranche-sur-Saône, le 7 avril 2020Romain Etienne / Collectif Item

Une infirmière porte l'habit de protection complet avant d'entrer dans la chambre d'un malade : combinaison, sur-chaussures, charlotte pour les cheveux, masque FFP2, gants et lunettes.

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Hôpital Nord Ouest de Villefranche-sur-Saône, le 8 avril 2020Romain Etienne / Collectif Item
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