Des manifestations en Iran, au Pakistan ou encore en Turquie : le président français est vilipendé, pour avoir défendu la liberté d'expression, après la décapitation d'un professeur. Emmanuel Macron devient la bête noire d'un monde musulman qui interdit le blasphème.
Emmanuel Macron, bête noire des musulmans dans le monde. Le président français continue d'être vilipendé après son refus de condamner les caricatures de Mahomet. Près du consulat français à Karachi au Pakistan, la colère gronde. Le Premier ministre du pays a écrit mercredi aux leaders des pays musulmans pour leur demander d'agir ensemble contre l'islamophobie.
Le blasphème est une question incendiaire au Pakistan, où même des allégations non prouvées d'offense à l'islam peuvent entraîner assassinats et lynchages.
En Iran, même scènes de colère. Le président Hassan Rohani a prévenu hier qu'insulter le prophète pourrait susciter la "violence".
La Turquie, à couteaux tirés avec la France depuis plusieurs mois, promet une action diplomatique contre Paris, et traite les caricaturistes de Charlie Hebdo de "vauriens", après le dernier dessin de l'hebdomadaire satirique : le président Erdogan y est représenté en slip, bière à la main, soulevant la robe d'une femme voilée et s'écriant: "Ouuuh ! Le prophète !".
Des produits français sont retirés des rayons dans plusieurs pays.
Des pays qui n'acceptent pas que le président français ait défendu la liberté d'expression dans son pays coûte que coûte, après la décapitation il y a deux semaines d'un professeur d'histoire-géo qui avait montré des caricatures de Mahomet à ses élèves, pour illustrer la question. En 2015, 12 personnes avaient été assassinées dans les locaux de Charlie Hebdo à Paris, pour des dessins jugés blasphématoires.