Le Congrès l'a destitué pour des soupçons de corruption et le son président a pris les fonctions de Président par intérim. Mais de nombreux Péruviens sont descendus dans la rue pour protester contre cette décision.
La décision a pris de court le pays tout entier. Le Parlement péruvien a voté la destitution du président Martin Vizcarra pour des soupçons de corruption. Une décision que le chef de l'État évincé ne contestera pas.
« Aujourd'hui, je quitte le palais présidentiel, a-t-il déclaré. Aujourd'hui, je rentre à mon domicile, directement. Et je ne vais entreprendre aucune action légale. »
« Je pars avec la conscience tranquille, la tête haute et le sens du devoir accompli », a-t-il également twitté.
Le séisme politique est d'autant plus brutal que Martin Vizcarra jouit d'une popularité record après deux ans et demi à la tête du Pérou.
Celui qui est perçu par la population comme un fervent défenseur de la lutte anti-corruption a été destitué à la deuxième tentative du Congrès pour des pots-de-vin présumés perçus en 2014 lorsqu'il était gouverneur.
Le président du Congrès, Manuel Merino, lui a aussitôt succédé.
Plus qu'une affaire de corruption, des observateurs invoquent des motivations politiques dans un pays institutionnellement fragile, qui change de président pour la troisième fois en quatre ans.
Des manifestations ont suivi le vote, à Lima et dans plusieurs autres villes, déjà meurtries par la crise économique et la pandémie de coronavirus qui a fai près de 35 000 mots au Pérou.